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ART ET SCIENCES FIG. 9 (À GAUCHE) : Figurine. Teke, RDC. Bronze. H. : 12 cm. FIG. 10 (À DROITE) : Pendentif ikhoho. Pende, RDC. Aluminium. H. : 7,1 cm. FIG. 7 (À GAUCHE) : Fétiche. Ethnie inconnue, Congo / RDC. Bois et anneaux en métal. H. : 9,3 cm. FIG. 8 (CI-DESSOUS) : Bracelet pour enfant ou objet de divination. Gan, Burkina Faso. Bronze. H. : 6,7 cm. FIG. 6 (BANDEAU TRANSVERSAL NOIR, DE GAUCHE À DROITE) : A : Amulette en pendentif. Kulango, Côte d’Ivoire. Bronze. H. : 6 cm. B : Pendentif. Gan, Burkina Faso. Bronze. H. : 5 cm. C : Bague - talisman putchu guinadji. Kotoko, Cameroun. Bronze. H. : 6,3 cm. D : Pendentif ou objet de divination. Sud-ouest du Burkina Faso ou nord de la Côte d’Ivoire. Alliage de métaux. H. : 4,9 cm. E : Charme. Pwo - Puguli, Burkina Faso. Alliage de métaux. L. : 6,4 cm. P. P. : Étudier ce que je possède. J’adore aller jusqu’au fond d’une question et apprendre des choses que je ne soupçonnais pas. Chaque typologie de miniatures sur laquelle je me focalise est un prétexte à des voyages sur le terrain, de longues heures de recherches bibliographiques, des conversations interminables avec des chercheurs, tels Bertrand Goy et Alain-Michel Boyer, et des experts comme Marc Leo Felix, David Serra, Wilfried Glar ou encore Alain Lecomte, que je considère tous à présent comme des amis. J’ai besoin de comprendre la vérité des oeuvres : pourquoi le petit bronze kulango que j’ai avec moi dans l’une de mes poches, alors que nous parlons, a-t-il été créé ? Comment ? Quelle est sa fonction ? Mais il y a peu de vérités en art africain… Il s’agit d’une production artistique encore si entourée de mystère ! Je cherche de mon mieux à percer l’énigme. C’est ce qui me pousse, par exemple, à réaliser des livres à partir de ma collection. J’ai déjà, en effet, écrit trois ouvrages sur les talismans kotoko du Nord-Cameroun représentant des cavaliers. Et Pour en revenir à la question que vous me posiez, il y a un quand même un aspect dans mon approche des objets qui a beaucoup changé. J’étais à mes débuts un collectionneur vorace : j’achetais sans cesse ; il me fallait avoir le plus d’objets possible. Avec le temps, je suis devenu très sélectif. D’une part car, possédant déjà de nombreux spécimens je dois chercher davantage pour éviter des doublons, de l’autre, mon oeil s’est inévitablement aiguisé au fi l des années. Aujourd’hui, la raison principale qui me pousse à acheter une oeuvre est sa qualité plastique. L’une de mes dernières acquisitions, un bembe fi gurant dans l’exposition Beautysmall présentée par Alain Bovis lors de ce dernier Parcours des mondes, est incontestablement le plus beau de ma collection. Sans l’expérience acquise avec le temps, je n’aurais pas forcément compris ou perçu la beauté exceptionnelle de cette oeuvre. T. A. M. : Qu’aimez-vous le plus dans le fait de collectionner ?


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