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DOSSIER NOTES 1. Anne-Marie Bénézech Les Kouyou et leur art, Mémoire de l’EHESS, 1983. Certains objets atypiques témoignant d’infl uences extérieures ont échappé à cette classifi cation tripartite. 2. Capitaine Périquet, Rapport sur l’itinéraire Ouesso-Brazzaville, juillet, août, septembre 1909. Académie des sciences d’outre-mer, fonds Bruel. 3. Étude ethnographique de la tribu kuyu parue dans Anthropologie, n°29, 1918-1919. 4. Georges Thomann arrive en Afrique équatoriale le 27 mars 1910 (voir le catalogue Ader Picard Tajan, Drouot Montaigne 16/10/1989). 5. Aristide Courtois se trouve dans la région des Kuyu en 1913 puis en 1921. 6. Recherches de l’auteur dans la région d’Owando, de Boua, Kouyougandza, d’Ombele, Olombo et de Manga. 7. À l’époque de Poupon, la société secrète des femmes-panthères, 106 les Tsengui, n’existe que dans l’ouest du pays Kuyu, coupé de l’Est qui reste fi dèle au serpent Djo et où il existe également une société des femmes-serpents, les Emagna. Vingt ans après, le Tsengui est attesté dans les villages de l’Est. 8. Pierre Amrouche, « Aristide Courtois, le brûleur de cases 1883-1962 », Arts et cultures, musée Barbier-Mueller, Genève, 2006. 9. Joseph Itoua, dans Institution traditionnelle Otwere chez les Mbosi (Congo Brazzaville), l’Harmattan, Paris, 2010, p. 230-231, les dit venir de la RDC. 10. En 1918 déjà, l’Oïoué (le grand tam-tam du chien) avait été abandonné et le kébé-kébé n’était plus qu’une joute de danseurs dans les villages de l’ouest kuyu. En 1957, le Likouma (mystères de la panthère), qui avait remplacé les cérémonies du Djo dans l’Ouest, fut défi nitivement désacralisé. 11. Poupon, op. cit., p. 312 : dans l’Ouest, des fêtes du serpent, « il ne subsiste guère qu’une danse qui s’appelle kébé-kébé et quelques traditions ». Dans l’Ouest toujours, « la danse des éouya s’appelle… kébé-kébé ». 12. Mon séjour au Congo français, Librairie Pierre Roger, 1925. La même année paraît une version anglaise chez Fischer Unwin, Londres. 13. Powell-Cotton collecta aussi des bracelets, des couteaux et des armes de prestige kuyu et laissa quelques écrits. Voir Nicklin, Keith : « Kuyu sculpture at the Powell-Cotton museum », African Arts, 1983, vol. XVII, nº 1. 14. Dans ses commentaires, Poupon cite toujours Djo, Ebongo et les Eouya. Il se réfère aussi à d’autres entités, ce qui laisse supposer une cosmogonie plus complexe. Travail en cours d’A.-M. Bénézech et de Jean Donagan. 15. Son kébé-kébé est appelé, du moins en pays Mbochi, ondélé owoulou Gabon : le blanc qui venait du Gabon (Emmanuel Okamba, Étude du kébé-kébé et promotion du leadership chez les Mbosi du Congo. Le réveil d’Odi, l’Harmattan, Pensée africaine, 2012, p. 44). 16. Président actuel de la République du Congo. Son effi gie nommée Massanga aurait été sculptée en 1998, après qu’il soit sorti gagnant de la guerre civile contre Pascal Lissouba. 17. Quelques kébé-kébé des collections muséales belges ont été analysés par Roger Dechamps, analyste des bois au musée de Tervuren. Une soixantaine d’objets provenant des collections françaises, essentiellement du musée de l’Homme, du MAAO et du musée Dapper ainsi que quelques pièces de collections privées, l’ont été par Didier Normand, maître de recherche à l’I.N.R.A. Forêts. 18. Okamba, op. cit. 19. Dix-neuf du style I et une trentaine du style III. Depuis 1995, les statuettes du style III n’apparaissent pratiquement plus dans les ventes publiques. 20. Poupon op. cit., p. 301-302 : « L’éouya se dirige vers le groupe des chefs, plonge de la tête au-dessus d’eux, s’allonge, s’étire indéfi niment .... » 21. A. Poupon, op. cit., p. 301-302 : Après que l’Eouya se soit allongé indéfi niment, « le capita le prend et l’emmène dans la brousse… On l’y va chercher à nouveau : il entre en sautant et en faisant trembler sa tête. Les tams-tams, les mains, les voix vont sur un rythme saccadé et vif. Ce rythme s’accélère, monte, s’exaspère, devient insensé. Le serpent qui a sauté jusqu’alors se couche tout à coup. Il se met à tourner à une vitesse vertigineuse. Le vaste pagne de l’éboula se gonfl e au vent et rase le sol, la tête de l’Eouya tourne en frôlant la terre … ». 22. S. Tsamas, op. cit. : « La phase de montée est devenue exceptionnelle. » 23. On ne dispose pas de photos de personnes ayant les dents taillées « en crochet ». Les chefs eux-mêmes ne se laissaient photographier que la bouche fermée. 24. Okamba, op. cit. p. 97, les dents taillées en pointe sont « le signe traditionnel de l’ultime beauté de la femme ». Cependant cette pratique concernait aussi les hommes et l’idéal recherché n’était sans doute pas que la beauté ! 25. Charbon de bois pour le noir, kaolin pour le blanc, rocou pour le rouge, terre pour l’ocre. 26. Administrateur Camp, Le Kébé Kébé dans la tribu des Bambochis, 1932, musée de l’Homme : fi ches techniques 32.105. 27. En 1984, François Itoba, sculpteur kuyu traditionnel, a dit que cet objet aurait été sculpté par un sculpteur kuyu. 28. En 1984, il n’y avait déjà plus de scarifi cations faciales que sur les vieillards des terres exondées de Manga. 29. Pour un portrait détaillé de Charles Ratton (1895-1986) : Dagen, P. (dir.) L’invention des arts « primitifs », musée du quai Branly, Skira-Flammarion, 2013. 30. Communication personnelle de Madeleine Meunier. 31. D’après les archives du British Museum, la tête proviendrait de la vente Fénéon des 11 / 13 juin 1947, achetée 500 livres. Elle fut publiée pour la première fois en 1952 par Ladislas Segy dans African sculpture speaks, n° 181. Quant à la statuette, le British l’acquit pour 3000 francs. Sur sa fi che est indiquée sa région d’origine : le Haut- Alima. 32. Fred Ulhman (1901-1985) naquit en Allemagne où il fut avocat avant de venir à Paris. Grand collectionneur d’art africain, il rencontra rapidement les artistes de l’époque de 1933 à 1936. Il s’installa ensuite en Angleterre. Connu comme écrivain et peintre anglais d’origine allemande, ses oeuvres sont dans des musées du monde entier. 33. Par exemple au musée de l’Homme : Paul Morand, 1934 ; Bergeaud, 1938, et Noël Ballif 1946 (expédition Ogooué-Congo). 34. Hormis une vente de dix-huit kébé-kébé non référencée par les marchands, probablement avant 1982. Ultérieurement, en 1989, il y aura une vente de vingt et un kébékébé au Crédit municipal de Dijon le 19 novembre 1989. 35. La Voie des ancêtres, Hommage à Claude Lévi-Strauss, Paris, éd. Dapper du 6/11/1986 au 7/2/87. Formes et couleurs, du 1/4 au 15/9/1993. 36. A.-M. Bénézech, L’art des Kouyou-Mbochi de la République populaire du Congo. Tradition artistique et Histoire. Étude de cas en Afrique équatoriale. Paris I Sorbonne, 1989. 37. Pour ce type d’analyse, voir Louis Perrois « Note sur une méthode d’analyse ethno-morphologique des arts africains », dans Cahiers d’études africaines, n° 21, 1966. Avant lui, sans remonter jusqu’à la première monographie de Vanderhoute sur les Dan et les Guéré de Côte d’Ivoire (1948), H. Olbrecht en 1946 (traduction française en 1959) avait classé les objets du Congo belge en l’absence d’une connaissance de l’ethnographie de ces peuples, et surtout André Leroi-Gourhan qui, lui, a préconisé de classer les formes suivant des « remplissages » (détails et modelés) et « accessoires » (coiffes, parures, armes). C’est toutefois le travail de Louis Perrois sur la statuaire fang qui a inspiré les monographies telles que celles de François Neyt sur les Hemba (La statuaire hemba du Zaïre, Louvain,


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