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62 Kevin Dumouchelle À GAUCHE : Emil Haury (directeur de l’ASM de 1938 à 1964) dans un canal à la Four Canal Station, le long du canal de Snaketown, Snaketown, communauté des Indiens de la rivière Gila, Arizona, 1964. Arizona State Museum, inv. 78719. Photo : Helga Teiwes. CI-DESSOUS : Tessons de poterie. Sud-ouest des États-Unis. Terre cuite en bichromie. Arizona State Museum. À GAUCHE : Bocal à graines en céramique simple, tecomate, reconstitué à partir de fragments. Agua Caliente (pré- Hohokam), site de Stone Pipe, bassin de Tucson, Arizona. 50-150 apr. J.-C. Terre cuite. Arizona State Museum, inv. 98-136- 177. Photo : Jannelle Weakly. Constantin Petridis fl orissant des Hohokam. Grâce aux progrès réalisés en matière d’analyse d’artefacts et à des technologies informatiques de pointe, les chercheurs disposent désormais de nouveaux outils pour étudier les contraintes environnementales et sociales à l’origine de la disparition de la population Hohokam. Comme s’ils reconstituaient une céramique à partir de tessons (qui occupent une place centrale dans cette exposition), les archéologues assemblent les pièces du puzzle pour ouvrir de nouvelles perspectives sur l’ultime période Hohokam couvrant les XIVe et XVe siècles. Dans ce contexte, les excavations des années 1930 et 1960 sur le site archéologique de Snaketown sur les terres des Indiens de la rivière Gila, dirigées par Emil W. Haury, se sont révélées fondamentales. L’exposition est complétée par un accrochage de photos de la collection permanente de l’ASM intitulé Snaketown: Hohokam Defi ned, qui présente les découvertes emblématiques de Snaketown et rend hommage aux Indiens Akimel O’odham qui ont fouillé ce site. ACTUALITÉ MUSÉES L’énigme Hohokam TUCSON—Les Hohokam peuplaient autrefois le centre et le sud de l’Arizona. Cultivateurs de coton, haricot, courge et maïs, ils ont construit des bâtiments hauts de plusieurs étages et d’impressionnants terrains de jeu de balle. Ce furent aussi des créateurs et des commerçants de poteries colorées. De même, ils bâtirent un immense réseau de canaux d’irrigation, dont l’essentiel est encore utilisé aujourd’hui. Après avoir prospéré dans le désert du Sud-Ouest américain pendant plus d’un millénaire, les populations Hohokam ont abandonné leurs terres durant le XVe siècle et ont disparu sans laisser de traces, suscitant la question de leur destinée auprès des archéologues. Pieces of the Puzzle: New Perspectives on the Hohokam, visible à l’Arizona State Museum jusqu’au 1er juillet 2017, livre une vue d’ensemble sur le monde autrefois Nouvelles nominations CHICAGO ET WASHINGTON DC—Cette saison a connu deux changements dans le monde de la conservation. Après avoir oeuvré comme conservateur pour les arts d’Afrique et du Pacifi que au Brooklyn Museum depuis 2007, Kevin Dumouchelle a accepté un poste de conservateur au National Museum of African Art, Smithsonian Institution, à Washington. Diplômé de la Columbia University, Dumouchelle était responsable de la rotation d’expositions innovantes à Brooklyn, un dynamisme qu’il ne manquera pas de déployer également à Washington. Par ailleurs, Constantin Petridis a quitté les fonctions de conservateur qu’il remplissait depuis 2002 au Cleveland Museum of Art pour occuper le poste laissé vacant par Kathleen Bickford Berzock à l’Art Institute de Chicago. Petridis a obtenu un doctorat à l’université de Gand et a été le commissaire de très nombreuses expositions et l’auteur de multiples ouvrages et articles consacrés à l’art africain. Nous leur souhaitons à tous deux beaucoup de succès dans leurs nouvelles fonctions.


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