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68 Collection Diker NEW YORK—La collection de Charles et Valerie Diker est l’une des collections privées d’art amérindien les plus remarquables et exhaustives qui soient. Abritant des oeuvres datant du deuxième siècle jusqu’au début du vingtième siècle, elle fait la part belle aux créations d’artistes issus de cultures indigènes distinctes peuplant l’ensemble du continent nord-américain. Ces oeuvres traduisent les visions uniques et novatrices de leurs auteurs au moyen d’une large palette de formes et de supports esthétiques. Elles ont généreusement été prêtées pour une exposition itinérante de longue durée à travers les États-Unis intitulée Indigenous Beauty, mise sur pied par l’American Federation of Arts et qui s’achève au Metropolitan Museum of Art, dans une version quelque peu remaniée et rebaptisée Native American Masterpieces from the Charles and Valerie Diker Collection. L’exposition est à l’affi che au Met jusqu’au 17 mars 2017. CI-DESSUS : Grand panier avec motif en damier. Ndeh (Apaches), Sud-Ouest. Vers 1890. Saule, griffe du diable et racine d’arbre de Josué. H. : 55,9 cm. Michael C. Carlos Museum, don anonyme, inv. 2015.037.001. © Michael C. Carlos Museum, Emory University. Photo : Bruce M. White, 2015. ACTUALITÉ MUSÉES EN BAS À GAUCHE : Robe et ceinture avec étui à poinçon. Wasco, région du fleuve Columbia, Oregon ou Washington. Vers 1870. Peau, verre, coquillages, os, dents et métal. H. : 132,1 cm. Collection de Charles et Valerie Diker (459). © Collection Charles et Valerie Diker. Photo : Dirk Bakker. CI-CONTRE : Douze hommes Kiowas de haut rang, par l’Artiste B du Julian Scott Ledger. Kiowa, réserve indienne Kiowa et Comanche, Oklahoma. 1880. Crayons de couleur et encre sur papier. 19,1 × 30,5 cm. Collection de Charles et Valerie Diker (059LD). © Collection Charles et Valerie Diker. Photo : Dirk Bakker. Chemise d’homme. Niimiipu (Nez Percés), Oregon ou Idaho. Vers 1850. Peau, plumes, crin de cheval, tendon, laine, verre et pigments. L. : 154,1 cm. Collection de Charles et Valerie Diker (666). © Collection Charles et Valerie Diker. Photo : Dirk Bakker. Paniers ATLANTA—Les paniers furent l’une des premières expressions artistiques du continent américain, comme en témoignent les fragments de paniers découverts en Californie et dans le Sud-Ouest dont l’origine remonte à près de dix mille ans. Pendant des millénaires, les indigènes d’Amérique du Nord ont mis au point des techniques de création sophistiquées à partir de matériaux locaux : foin d’odeur en Floride, frêne noir dans le Nord-Est, graminées en Californie, etc. Ces matériaux étaient sacrés à la fois pour ceux qui confectionnaient et ceux qui utilisaient ces vanneries. Par exemple, la technique de l’enroulement symbolisait aux yeux de nombreuses tribus le chemin emprunté par l’Homme pour sortir de l’intérieur de la Terre et les déplacements des esprits entre les royaumes. Une nouvelle installation dans les galeries de l’Art des Amériques du Michael C. Carlos Museum s’intéresse au point d’intersection des matériaux, de la fabrication et du sens de cet art subtil de la vannerie né dans le Sud-Est et qui s’est étendu au Sud-Ouest, puis au Nord, jusque l’Arctique. L’exposition est visible jusqu’au 26 août 2018. Poignard. Tlingit, Alaska. Vers 1750. Fer, cheveux, fibres végétales, peau et laine. H. : 47 cm. Collection de Charles et Valerie Diker (610). © Collection Charles et Valerie Diker. Photo : Dirk Bakker.


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