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ACTUALITÉ MUSÉES Empreinte noire ORVAULT−Le château de la Gobinière de la ville d’Orvault 4 décembre 2016, l’exposition Empreinte noire, rêvée par le collectionneur et passionné d’art africain Patrice Masseboeuf. Avec un titre rendant hommage à Raoul 56 et s’achèvera par une évocation de la création contemporaine en plumes, avec des oeuvres de Nelly Saunier. Le 23 novembre, les visiteurs pourront accéder à deux autres expositions célébrant la diversité du génie créateur de l’Homme. Dans la mezzanine Est, Éclectique, une collection du XXIe siècle mettra à l’honneur le cheminement intellectuel et esthétique d’un collectionneur privé, Marc Ladreit de Lacharrière, dont le goût éclectique s’exprime dans une sélection de chefs-d’oeuvre dépassant le cadre strict des arts premiers et accueillant des pièces phares issues de civilisations antiques, tout comme des créations d’artistes contemporains. Cette première dans l’histoire du musée fait l’objet d’un article de fond dans ce numéro, signé par Hélène Joubert, commissaire de l’exposition. Le même jour et également sur la mezzanine Est, Du Jourdain au Congo, Art et christianisme en Afrique centrale ouvrira ses portes au grand public. Sous le commissariat de Julien Volper, conservateur pour les arts d’Afrique au Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren, cette exposition dont il sera question plus en détail dans l’édition Printemps de Tribal Art magazine explore l’impact du catholicisme et de l’iconographie chrétienne sur l’art et la culture des peuples kongo et de ses voisins. Crucifi x, sculptures à thème religieux, gravures et dessins issus de collections publiques et privées, essentiellement françaises et belges, s’offriront dans toute leur singularité au regard du visiteur dans un parcours qui s’achèvera sur l’évocation des religions traditionnelles vues à travers le prisme du christianisme, ainsi que des manifestations artistiques nées de l’apparition, dans les dernières décennies, de nombreuses églises pentecôtistes ou encore « Églises de réveil ». Enfi n, signalons une quatrième exposition, L’Afrique des routes, qui sera à l’affi che du 31 janvier au 19 novembre 2017. Conçue par Gaëlle Beaujan-Baltzer, responsable des collections Afrique du musée, avec la collaboration de Catherine Coquery-Vidrovitch (Paris7), cet événement revendique la place de l’Afrique au coeur de l’histoire globale. Dans les salles, sculptures, peintures et pièces d’orfèvrerie, entre autres, évoqueront les routes fl uviales, maritimes et commerciales qui, depuis le cinquième millénaire avant notre ère, ont fait du continent africain une terre d’échanges. À DROITE : Anonyme, Apparition de la Vierge de Caïma. Pérou, XVIIIe siècle. Huile sur toile. H. : 53,2 cm. Musée du quai Branly – Jacques Chirac, © Collection Priet-Gaudibert. Présenté dans Plumes, visions de l’Amérique précolombienne. CI-DESSOUS : Crucifix. Kongo, RDC. Alliage cuivreux. Collection particulière. Photo : Paul Louis. Présenté dans Du Jourdain au Congo. CI-DESSOUS : Masque cimier. Baga, Guinée. Deuxième moitié du XXe siècle. Bois sculpté polychrome. H. : 53,2 cm. Musée du quai Branly – Jacques Chirac, photo : Claude Germain. Présenté dans L’Afrique des routes. accueille depuis le 25 octobre dernier, et ce jusqu’au Lehuard et sa revue Arts d’Afrique noire, cette manifestation réunit un ensemble d’oeuvres aux typologies et aux origines très variées et conservées en mains privées. Le résultat est une initiation effi cace à la diversité des arts du continent africain, suivant le cours des deux fl euves africains par excellence : le Niger et le Congo. Un catalogue reprenant l’ensemble des pièces exposées accompagne l’exposition. À GAUCHE : Fétiche. Songye, RDC. Bois, perles, tissu et cordelette. H. : 26 cm. Prov. : Philippe Ratton (Paris) ; Richard Carchon (Bruxelles). Exposée dans Empreinte noire. UNE SAISON AU QUAI BRANLY PARIS−Les événements se succèdent au musée du quai Branly – Jacques Chirac depuis la rentrée. Après l’ouverture, le 4 octobre dernier, de l’exposition The Color Line s’intéressant au rôle de l’art dans l’affi rmation d’une identité noire dans l’Amérique de la ségrégation, le mois de novembre connaîtra trois vernissages d’envergure dont le fi l conducteur sera une fois de plus le dialogues de cultures. Du 22 novembre au 29 janvier 2017, le public pourra découvrir dans l’Atelier Martine Aublet Plumes, visions de l’Amérique précolombienne. Produite en partenariat avec le musée des Jacobins et l’Agglomération du Grand Auch, cette exposition explorera la symbolique des plumes dans l’Amérique précolombienne à travers une sélection de plumasseries et d’objets divers témoignant de l’importance accordée à ce matériau dans la cosmogonie mésoaméricaine. La fascination qu’exerça l’art des plumassiers aztèques sur les religieux venus évangéliser le Mexique sera également évoquée avec des oeuvres de commande, originales par leur nature métissée, dont des tableaux de plumes, conservés au nombre de six en France. L’installation présentera aussi des pièces baroques andines


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