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ACTUALITÉ MUSÉES 52 EN HAUT, DE GAUCHE À DROITE : Chéri Chérin, Le chemin de l’exil, Kinshasa, 2004. MRAC, HO. 2013.57.1747. Figure gardienne de reliquaire. Kota, Gabon. © Leopold Museum, Vienne. Max Ernst, The Feast of the Gods, 1948. Museum moderner Kunst, Stiftung Ludwig, Vienne, acquis en 1968. © Bildrecht, Vienne 2016/Museum moderner Kunst Stiftung Ludwig Wien. EN BAS À DROITE : Amedeo Modigliani, Tête - étude pour une sculpture, 1910/11. © Collection E.W.K., Bern/Davos. Avec l’aimable autorisation de la galerie Kornfeld, Berne. À GAUCHE : Figures féminine et masculine. Mangbetu, RDC. Bois, H. : 49 et 43 cm. MRAC, EO.1955.128.1 et EO.1955.128.2. CI-DESSOUS : Voiture sculptée en bois. République du Congo. MRAC, EO.19566.48.25. Congo Art Works BRUXELLES−La réouverture du Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren (MRAC) est proche. Pour preuve, l’exposition Congo Art Works. Popular painting, à l’affi che du 7 octobre au 22 janvier 2017 au centre BOZAR de Bruxelles, a été annoncée comme le dernier événement hors-les-murs organisé par le MRAC. Cette manifestation conçue par Bambi Ceuppens et Sammy Baloji s’intéresse au courant de peinture populaire qui a fl euri en RDC dans la seconde moitié du XXe siècle, sous la houlette d’artistes tels que Chéri Chérin, Chéri Samba, Shula, Djilatendo, entre autres créateurs présentés dans les salles de BOZAR. Ancrée dans la vie quotidienne, cette école picturale aborde – souvent par l’humour – des thèmes aussi sérieux que la religion, la santé publique ou la politique. Ainsi les quatre-vingt oeuvres présentées dans l’exposition – toiles, pièces d’archives et autres objets, issus principalement de la collection Bogumil Jewsiewicki, acquise en 2013 par le MRAC – dressentelles le portrait d’une époque. Dialoguant avec ces créations contemporaines, certaines oeuvres anciennes conservées dans les fonds ethnographiques du musée occupent une place de choix dans l’exposition, pour le bonheur des amateurs d’art traditionnel. Loin d’être anecdotique, cette présence répond à un questionnement de l’idée reçue selon laquelle l’art ancien (ethnographique, traditionnel) et la création picturale populaire (moderne, contemporaine) seraient des pratiques inconnexes. Dieux d’ailleurs VIENNE−Du 23 septembre 2016 au 9 janvier 2017, le Leopold Museum de Vienne, présente Fremde götter, faszination Afrika und Ozeanien (Dieux d’ailleurs, la fascination pour l’Afrique et l’Océanie). Si le sujet exploré par l’exposition – le choc esthétique expérimenté par les artistes d’avant-garde européens face aux manifestations artistiques des cultures lointaines – a déjà été abordé maintes fois à travers des publications et des présentations muséales, cette initiative viennoise offre l’intérêt de dévoiler les collections inédites d’art d’Afrique et d’Océanie du Leopold Museum. Vaste bien que de qualité quelque peu inégale, la collection renferme deux cents oeuvres – masques, des sculptures, des armes, etc. – réunies par le fondateur du musée Rudolf Leopold. L’ensemble fut complété par la suite par la succession d’Erwin Rais-Caliga, offi cier de marine austro-hongrois, composée de plus de cinquante oeuvres. Signées Picasso, Klee, Léger ou encore Pechstein, les oeuvres d’avantgarde dialoguant dans les salles avec les « dieux d’ailleurs » proviennent, quant à elles, essentiellement de collections muséales telles que le musée national Picasso (Paris), le museo Thyssen-Bornemisza (Madrid), le Brücke-Museum (Berlin) et le Kirchner Museum (Davos). Un catalogue accompagne l’exposition éponyme.


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