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MARCHÉ DE L'ART Clameurs PARIS− Jusqu’au 30 novembre, la galerie Alain Bovis de Paris accueille les visiteurs avec une exposition thématique Résolument esthétique, cet accrochage confronte des regards très différents sur la beauté : d’un côté celui de Jesus Iglesias, grand voyageur et photographe dont l’oeuvre – réalisée sur argentique exclusivement et sans retouches – est évoquée par une sélection d’une vingtaine 26 intitulée Clameurs de murs / Clameurs du monde. de photographies appartenant à la série « Clameurs de murs » (2012-2014) révélant des fragments du mur extérieur de l’ancienne maison de Serge Gainsbourg, rue de Verneuil à Paris ; de l’autre, le regard des auteurs anonymes de la vingtaine d’objets anciens d’Afrique, d’Océanie et de l’Himalaya, retenus pour leur capacité expressive et leur grande inventivité plastique. À DROITE : Sculpture féminine. Bari, Soudan. Bois. H. : 55 cm. Ex-coll. Dr Karl-Ferdinand Schaedler, Est. 15 000 – 20 000 euros. Présentée par Artcurial, 6 décembre. EN HAUT À DROITE : Statue féminine. Dogon, style de Wakara, Mali. Bois dur et patine noire à reflets rouges. Prov. : Hélène et Philippe Leloup, Paris, c. 1985-1990 ; Eric Swenden, Belgique ; Philippe Guimiot, Bruxelles ; Lance Entwistle, Paris ; Collection privée, France. Est. 250 000 – 300 000 euros. Présentée par Artcurial, 6 décembre. À DROITE : Siège à cariatide. Luba, RDC. Bois. H. : 55 cm. Collection particulière belge. Est. 20 000 – 25 000 euros. Présenté par Artcurial, 6 décembre. fi nement, cette oeuvre caractérisée par la délicatesse des motifs de scarifi cations qui ornent l’abdomen du personnage féminin est estimée 40 000 – 60 000 €. Enfi n, la pièce phare de la vente sera, assurément, le lot nº31 : une statue féminine dogon du Mali (250 000 – 300 000 euros) publiée dans l’ouvrage d’Hélène Leloup Statuaire dogon (Amez, 1994) ainsi que dans le catalogue d’exposition Arts d’Afrique. Voir l’invisible (Hazan, 2011). Avec ses jambes fl échies reposant sur une petite base, ses seins coniques haut placés, ses lèvres charnues et son nez en fl èche, cette pièce probablement employée lors de rites de fécondité s’inscrit dans le style Wakara, qui s’est développé dans la région de Douenza, dans la partie méridionale de la falaise de Bandiagara. Avis aux amateurs ! À GAUCHE : Figure d’ancêtre. Rivière Korewori, Moyen-Sepik, PNG. XIXe siècle ou antérieur. Bois. H. : 82 cm. Ex-coll. Leo Fortess, Hawaii ; Liliane et Michel Durand-Dessert, Paris. Avec l’aimable autorisation de la galerie Alain Bovis. Artcurial PARIS−Le 6 décembre prochain, la maison de vente parisienne Artcurial célèbrera sa deuxième vacation de l’année consacrée aux arts tribaux. Avec des lots aux estimations comprises entre cinq mille et trois cents mille euros, cette vente s’adresse aussi bien à des collectionneurs confi rmés qu’aux amateurs souhaitant s’initier aux arts d’Afrique avec des oeuvres de qualité à prix abordables, parmi lesquelles, par exemple, une statuette Keaka du Nigeria (5 000 – 8 000 euros) de la collection Pierre Parat, ou encore l’ensemble de sept pièces ayant appartenu à l’historien de l’art Karl-Ferdinand Schaedler, duquel se distingue une sculpture Bari du Soudan (15 000 – 20 000 euros). À noter également la présence d’un siège à cariatide Luba (RDC) rapporté en Europe par le Capitaine Henri Orquevaux avant 1914. Sculptée avec grand raf-


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