Page 130

T82F

Michael Martin Né océanien FIG. 1 (EN HAUT DE LA PAGE) : Plat à pigments en forme de tortue. Iatmul, Moyen-Sepik, PNG. XIXe siècle. Bois et pigments. L. : 25,5 cm. Prov. : Dr Albert Hall, Gouverneur de la Nouvelle-Guinée allemande (1902-1914) et transmis par héritage ; Anthony J.-P. Meyer, Paris. FIG. 2 (CI-CONTRE) : Michael Martin, Melbourne, 2016. 128 Tribal Art magazine : Comment s’est produite votre rencontre avec l’art tribal ? Michael Martin : Je m’intéresse depuis mon plus jeune âge à l’histoire naturelle en général, et aux oiseaux en particulier. Je me suis rendu pour la première fois en Papouasie-Nouvelle-Guinée fi n 1979 alors que j’étais étudiant en médecine pour travailler à l’hôpital de Mount Hagen dans les Hautes-Terres occidentales. Je me suis toujours intéressé aux oiseaux de paradis. Mon objectif n’était donc pas uniquement d’acquérir de l’expérience à l’hôpital, mais aussi d’observer ces oiseaux rares. Depuis, je suis retourné plusieurs fois en PNG et ai vu trente-cinq des quarantedeux espèces sauvages connues. Au cours de ce premier voyage, j’en ai appris davantage sur les habitants de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et sur leur art. À l’époque, on ne me proposait que les pièces pour touristes. Tout le monde me disait que l’art ancien avait déjà été acquis ; je ne l’ai donc même pas cherché. Si seulement j’avais su ! Le pays regorgeait encore d’oeuvres d’art, mais il a fallu des personnes comme Michael Hamson, qui s’est aventuré loin sur le terrain, pour les trouver. Après mon retour de voyage, j’ai découvert l’art océanien et j’ai été conquis. Propos recueillis par Jonathan Fogel PERSONNALITÉ Michael Martin est est radiologue de profession et grand collectionneur d’art de Nouvelle-Guinée et de Polynésie de coeur. Basé à Melbourne, il n’est pas un amateur assidu des grandes ventes aux enchères et des galeries européennes et américaines. Pour autant, cela ne l’a pas empêché de constituer, au cours de ces quinze dernières années, une collection raffi née comportant certaines oeuvres majeures. Il se sent particulièrement attiré par les objets anciens de belle facture présentant des marques évidentes d’utilisation. Nous avons eu le plaisir de partager un bon déjeuner par un après-midi ensoleillé dans un vieux bistro parisien lors du dernier Parcours des mondes, ce qui fut l’occasion d’aborder ses centres d’intérêt.


T82F
To see the actual publication please follow the link above