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SERPENT HEADDRESS Cet article est une version légèrement remaniée et approfondie d’un texte publié pour la première fois sous l’intitulé « Spirit- Bringer-of-Riches » dans le magazine bimestriel Cleveland Art destiné aux adhérents du Cleveland Museum of Art (vol. 56, no 3, mai / juin 2016). NOTES 1. Bulletin of the Cleveland Museum of Art, XLVIII : 3 (mars 1961), p. 40. 2. « Year in Review », Bulletin XLVII : 12 (décembre 1960), p. 250, no 13, repr. p. 234 ; William D. Wixom, « Two African Tribal Sculptures» Bulletin XLVIII : 3 (mars 1961), p. 40 ; Traditions and Revisions, 1975, cat. 117 ; Gabriel P. Weisberg Images of the Mind, 1987, p. 22 ; Constantin Petridis South of the Sahara: Selected Works of African Art, 2003 (image de couverture) ; David Franklin (éd.) Treasures from the Cleveland Museum of Art, 2012, p. 286-287. 3. Genève : musée Barbier-Mueller, 2013, p. 35. 4. Les archives du musée du quai Branly – Jacques Chirac indiquent que la photo a été prise par Maurice Nicaud. 5. Les archives de Komor sont conservées dans les archives du Getty Research Institute, Los Angeles, sous la référence 1380-535/89.P.5. Nous n’avons pas encore examiné ces documents, mais ils pourraient éclairer la période située entre la date de collecte de l’objet, en 1954, et sa date d’acquisition par le CMA en 1960. 6. Lettres de Lee à Norweb, 22 février et 22 mars 1960. 7. New York : The Museum for African Art, 1996. 8. Marie Yvonne Curtis dans Sculptures, Jacques Kerchache (éd.), Paris : Réunion des musées nationaux, 2000, p. 69-70. 9. Ibid. 10. Marie Yvonne Curtis dans African Art, Kristina Van Dyke (éd.), Houston : Menil Foundation, 2008, p. 96-97. 11. Ibid. 127 l’érosion de la base de bon nombre de ces cimiers. À l’instar de quelques autres exemplaires, le serpent du CMA possède une sorte de cheville inachevée et fortement abîmée située sous son corps (fi g. 9), un élément qui est dissimulé par le socle de la vitrine dans laquelle le cimier est exposé. Cette cheville était utilisée pour insérer la sculpture dans l’armature en branche de palmier enveloppée de tissu qui recouvrait la tête du danseur. Attribuée à des insectes – probablement des termites – dans un rapport sur l’état de conservation de 1996, l’érosion de la base du cimier du CMA semble corroborer l’hypothèse avancée par Curtis dans son article de 2008 sur le serpent de la Menil11 selon laquelle ce type d’objets étaient érigés, lors des rites d’initiation, sur un autel en terre devant lequel les novices prêtaient serment, priaient et déposaient des offrandes. Importantes pour l’utilisation des objets, ces chevilles devaient être bien entretenues. Quoi qu’il en soit, il faut se réjouir que ces remarcables sculptures aient été acquises par les Nicaud et les Kamer dans les années 1950, pour pouvoir ainsi traverser le temps


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