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CARL KJERSMEIER 117 FIG. 22a et b (À DROITE) : Cimier de danse sogoni-koun (deux vues). Bamana, Mali ou Burkina Faso. Bois. H. : 43 cm. Ex-coll. Kjersmeier ; Lau Sunde, Copenhague ; Otto Eilersen ; Anita et Jan Lundberg, Malmö, 1980 ; Anita Schröder, 1992 ; Galerie Flak, Paris, 2003. © photo de gauche : Galerie Flak. © photo de droite : Georg Oddner, publié dans Oddner et Hôgerstätt et Mørk, 1986, p. 25, pl. 5. FIG. 23 (CI-DESSOUS) : Cimier de danse sogonikoun. Bamana, Mali ou Burkina Faso. Avant 1932. Bois. H. : 45 cm. Collecté in situ, Soudan français, 1932. Ex-coll. Kjersmeier ; Lau Sunde, Copenhague ; Collection B.Å.B., 1948. Kulturen Lund, Suède, inv. KM 51467.215. © Viveca Ohlsson Kulturen. célébra le réveillon de Noël dans un village dogon. Leurs haltes dans les villages donnèrent lieu à d’innombrables tentatives d’enquêtes et de conversations avec les locaux, malheureusement vaines pour la plupart. Lorsqu’ils trouvaient des objets intéressants, ils se les procuraient souvent en les troquant contre l’un des divers articles que le couple avait préalablement achetés à Marseille avant d’entamer leur périple. Parfois, ils payaient les objets avec de l’argent comptant en devises françaises. Il leur arrivait parfois de parcourir la distance séparant deux villages à pied, quand l’état du terrain rendait impossible la traversée en camion. Kjersmeier fait souvent référence au piteux état du véhicule et aux diffi cultés qui en découlèrent (fi g. 27). Ils furent contraints de remplacer le camion en cours de route et d’effectuer la dernière partie du voyage avec un arbre de transmission endommagé. Mis à part les problèmes de locomotion, le voyage était semé de nombreuses autres embûches : soleil de plomb, nuits glaciales, pénurie d’eau potable et malaria persistante, dont Amalie souffrait. Ils apprendront plus tard qu’on leur avait prescrit un médicament prophylactique n’ayant aucun effet sur la maladie. Kjersmeier accompagna sa femme jusqu’à Bamako afi n qu’elle y reçoive un traitement. De là, Amalie rentra prématurément au Danemark, fi n janvier 1932. Kjersmeier continua à explorer des villages à la recherche d’objets, puis revint à Copenhague environ deux mois après. Dans des entretiens, des articles et son carnet de voyage, Kjersmeier raconte avoir été mis à rude épreuve par cette expérience, mais pas le moins du monde par ses tentatives fréquentes et souvent infructueuses de localiser et d’acquérir des objets d’art. Parfois, la chance lui sourit, comme en témoigne une photo prise non loin de Sikasso sur laquelle il pose en compagnie de l’un des cimiers de danse collectés (fi g. 28). L’inscription à l’encre noire au dos de la photo originale indique : « Une très belle découverte dans un village bamana » et mentionne l’endroit « Diegoumina ». Malheureusement, il n’est pas clairement précisé quel cimier de danse apparaît sur cette photo, mais il pourrait s’agir d’un exemplaire abrité aujourd’hui dans la collection du Nationalmuséet (fi g. 18). L’identifi cation d’un autre cimier de danse (fi g. 12) est vraisemblablement possible, elle aussi : il pourrait s’agir de la pièce apparaissant FIG. 24 (À DROITE) : Cimier de danse sogonikoun. Bamana, Mali ou Burkina Faso. Avant 1932. Bois, pigment rouges, jaunes et noirs, coton, indigo. H. : 31 cm. Collecté in situ, Soudan français, 1931-1932. Ex-coll. Kjersmeier ; Lau Sunde, Copenhague ; Grete Balle, 1958. Collection privée.


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