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MUSÉE à la Une 82 FIG. 1 (EN HAUT) : Frederick Weygold se présentant dans le langage des signes des Indiens des Plaines comme « Une langue » auprès du vénérable guerrier lakota Shot In The Eye. Philadelphie, Pennsylvanie. C. 1907. Tirage argentique. 20,6 x 15,8 cm. Speed Art Museum, inv. 2016.4.111. Le signe que l’on voit sur l’image correspond précisément à la deuxième partie du nom « Une » (Traduction littérale de « Ceji Wanjila » : « langue une »). FREDERICK WEYGOLD Une redécouverte Par Christian Feest Ses amis lakota l’appelaient Ceji Wanjila, « Une Langue » – un individu dépourvu de la fameuse langue fourchue de l’homme blanc. À Louisville, dans le Kentucky, on le connaissait sous le nom de « Dr Weygold » et on le considérait comme un « intellectuel allemand », même s’il était né dans le Missouri et n’avait jamais décroché de diplôme universitaire. Aujourd’hui, Frederick Weygold (1870-1941) brille par son absence dans la littérature grand public consacrée à l’art et à l’anthropologie d’Amérique. L’exposition Picturing American Indian Cultures: The Art of Kentucky’s Frederick Weygold, à l’affi che au Speed Art Museum de Louisville jusqu’au 26 mars 2017, tout comme l’ouvrage qui l’accompagne, Frederick Weygold. Artist and Ethnographer of North American Indians, tente de réinscrire le nom de cet homme singulier dans la mémoire collective. Weygold était le fi ls d’un pasteur venu de Hambourg aux États-Unis afi n d’enseigner à l’Elmhurst College, près de Chicago. Sa mère Amanda était la fi lle de Johann Hinrich Wichern, fondateur du mouvement Die Innere mission (la mission intérieure) de l’Église évangélique allemande. Peu après la naissance de Weygold, sa mère doit être admise dans un établissement


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