Page 64

T83F

62 Beauté éloquente PHOENIX—Une exposition au Heard Museum comprenant plus de deux cents objets d’art amérindien marquera l’ouverture de la nouvelle Virginia G. Piper Charitable Trust Grand Gallery, première nouvelle galerie inaugurée au musée depuis onze ans. Intitulée Beauty Speaks for Us, elle présente des oeuvres couvrant plusieurs générations et cultures, mais qui partagent toutes une remarquable beauté. L’exposition, à l’affi che jusqu’au 2 avril, met à l’honneur une grande variété de médiums artistiques : poterie, textiles, bijoux, usage des perles, art fonctionnel, peintures, vannerie, sculpture et gravure… Les oeuvres, pour beaucoup inédites, sont issues de la collection permanente du Heard et de collections locales renommées, notamment celles de Nadine Basha, de Carol Ann et Harvey Mackay, et de Janis et Dennis Lyon. À GAUCHE : Poupée kachina Ahöla. Hopi, Arizona. Vers 1900. Heard Museum, don du sénateur Barry M. Goldwater, inv. NA-SW-Ho-F-127. CI-DESSOUS : Vase polychrome Kiapkwa. Zuni, Nouveau-Mexique. 1820-1840. Heard Museum, Fred Harvey Fine Arts Collection. Françoise Billion Richardson LA NOUVELLE-ORLÉANS—Le New Orleans Museum of Art (NOMA) présente une sélection d’objets africains provenant du legs du Françoise Billion Richardson Charitable Trust. Fille d’Olivier et Sadie Downman Billion, Françoise Richardson est née en France en 1927. Durant la Deuxième Guerre mondiale, les Richardson s’installèrent à La Nouvelle-Orléans, ville natale de Sadie, et participèrent aux activités de l’institution appelée, à l’époque l’Isaac Delgado, Museum of Art. Depuis, Françoise Richardson apportera un soutien indéfectible au musée qui prendra ensuite le nom de NOMA, rejoignant son Conseil d’administration et assurant sa présidence de 1993 à 1994. Sa passion pour l’art africain est à l’origine du département d’art africain du NOMA. Elle mit en place un fonds d’acquisitions d’art africain et fi nança la construction du bâtiment abritant aujourd’hui les galeries africaines, baptisées en l’honneur de ses parents, au troisième étage du musée. Parmi les nombreux objets remarquables de sa collection, qu’elle légua au NOMA avant son décès en 2012, fi gurent plus de cent pièces africaines, dont beaucoup sont exceptionnelles. Ces oeuvres seront exposées jusqu’au 30 juin 2017. Désir et Consumation ATLANTA—Bien que Shakespeare ait situé l’intrigue de La Tempête sur une petite île au large de l’Italie, de nombreux experts avancent qu’il s’est en réalité inspiré du continent américain, fraîchement découvert, pour créer le cadre de la pièce et le personnage de Caliban. Desire and Consumption: The New World in the Age of Shakespeare, à l’affi che au Michael C. Carlos Museum de l’Emory University jusqu’au 9 avril 2017, part de cette idée en associant le « Fourth Folio » du dramaturge, abrité à la Rose Library, à plusieurs gravures d’Americae de Théodore de Bry, une série consacrée aux voyages de Christophe Colomb en Amérique, aux coutumes des habitants du continent et aux mauvais traitements infl igés aux populations natives par les Espagnols catholiques. L’exposition est construite autour d’objets d’art des Amériques du Carlos Museum qui renforcent l’idée que les écrits de Shakespeare sont à l’origine d’une perception de l’ère coloniale. À GAUCHE : Theodor de Bry, Their Sitting at Meate. D’après un dessin de John White. Tiré de Thomas Hariot, A brief and True Report of the New Found Land of Virginia, Londres, 1588. EN BAS : Bracelet figuratif. Yoruba, Nigeria. New Orleans Art Museum, don de Françoise Billion Richardson Charitable Trust, inv. 2015.38.70.


T83F
To see the actual publication please follow the link above