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Incas que les Indiens des Andes utilisent encore aujourd’hui. Passionné par les animaux, James fi t preuve d’une grande générosité envers les refuges pour animaux d’Amérique du Sud et du comté de Westchester, où il fi nira par s’installer avec Riet. Artiste accompli, il a exposé ses tableaux dans des galeries et des musées en Amérique du Sud, en France et aux États- Unis, et était par ailleurs membre à vie du Salon d’a utomne de Paris. En parallèle, il a donné plus de mille conférences, illustrées avec ses propres photos, dans le monde entier, à bord de navires exploités par les compagnies Holland America et Celebrity Cruises. Il a également fondé le Flagship Forum, un programme d’enrichissement culturel. L’une de ses plus belles réussites fut à ses yeux son élection en tant que membre de l’Explorers Club, en l’honneur de ses explorations dans des régions éloignées du Pérou (voir Tribal Art, automne 2013). Jim a écrit seize livres, notamment Magic Feathers: Textile Art from Ancient Peru, dans lequel, selon les termes de l’historien de l’art Frederico Kauffman-Doig, il « a enfi n levé le voile 153 qui recouvrait depuis si longtemps l’art de la plume ». Audrey Ronning Topping James W. Reid 1933–2016 Le colonel James W. Reid nous a quittés en décembre 2016 à l’âge de quatre-vingt-trois ans. Il était un offi cier de l’armée américaine à la retraite qui s’était vu décerner la Legion of Merit pendant la guerre du Vietnam pour sa conduite exceptionnelle et le rôle clé qu’il avait joué lors de l’opération Vesuvius, une action clandestine menée par le général Westmorland au Cambodge en 1967-1968. Si son parcours a été jalonné de nombreux succès, les lecteurs de ce magazine, auquel il avait souvent contribué, se souviendront sans doute davantage de lui comme l’un des plus éminents spécialistes du monde en matière de textiles péruviens. Loin de s’intéresser uniquement à ce domaine, il s’était spécialisé dans l’art, l’archéologie, l’histoire, la religion, la sociologie et les institutions politiques de l’Amérique du Sud préhispanique, et s’efforçait de porter ces sujets à l’attention du grand public, souvent en se servant de l’art contemporain pour exprimer ses points de vue. Diplômé du Winchester College, une institution anglaise vieille de six cents ans, de l’université de Princeton (Bachelor of Arts) et de l’université de Stanford (Master of Arts), il avait également fréquenté l’Institut des sciences politiques et l’Académie des beaux-arts à Paris et entrepris un doctorat à l’université de Buenos Aires. Jim vit le jour à Londres. Sa mère était originaire de Smithtown, Long Island, tandis que son père, descendant d’une vieille famille écossaise, était un offi cier de l’armée britannique et diplomate auprès des Nations unies. Après avoir combattu au Vietnam et en Corée, Jim, accompagné de sa femme Riet, travailla pendant sept ans comme attaché militaire américain en Argentine et en Bolivie au cours des années 1970, une période marquée par le terrorisme d’extrême-gauche en Amérique du Sud. C’est là qu’il commença à se pencher sur les cultures préhispaniques de la région, un intérêt qu’il cultivera et développera tout au long de sa vie. James était considéré comme un véritable « homme de la Renaissance » en raison de ses intérêts éclectiques et de sa maîtrise de sept langues étrangères, dont le russe, le français, l’espagnol, le portugais et le quechua, la langue des anciens Photo A: udrey R. Topping


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