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114 GENOU HANCHE FIG. 15 (CI-DESSUS) : Poignard en fémur humain. Peuple Kwoma. Longueur : 30 cm. Certaines tribus modifi ent considérablement le fémur humain durant le processus décoratif. Par exemple, l’articulation est à peine reconnaissable et évoque désormais un papillon, tandis que le contour du corps osseux a été arrondi. La forme cylindrique ne permet pas de visualiser la décoration dans son intégralité. Le frottement révèle qu’il se compose de deux masques qui s’opposent. FIG. 14 (CI-DESSOUS) : Vue latérale d’un fémur humain. Région du Sepik. L. : 34 cm. Collection particulière. La légère courbure de l’os est représentée par la ligne tracée. Il s’agit d’un trait distinctif des poignards sculptés dans le fémur humain. FIG. 13 (CI-DESSUS) : Poignard en fémur humain. Peuple Asmat. L. : 36 cm. Collection particulière. Les poignards les plus importants et prestigieux sont généralement fabriqués à partir du fémur humain. L’extrémité supérieure est formée par l’articulation (le genou) liée au tibia. Ici, de même que sur les images suivantes, nous présentons l’os humain en position inversée : genou en haut et hanche en bas. En ce qui concerne le poignard, on observe que l’’articulation n’a pas été retirée. Les condyles proéminents sont toujours visibles sous le cordage tressé. Le corps osseux est plutôt arrondi, comme cela est signalé sur la coupe transversale par un symbole jaune. Des éléments décoratifs y sont sculptés et perforés. 13). Outre ces différences de coupes transversales, le corps osseux du fémur humain est courbé (fi g. 14, voir le trait). En général, les Asmat ne modifi ent pas l’articulation du fémur humain, ce qui donne une poignée massive et robuste. Même recouvertes de cordes tressées, les saillies arrondies du genou (les condyles) demeurent bien visibles (fi g. 13). Il en va de même pour la crête osseuse (voir la coupe transversale) qui fait partie intégrante de l’ornementation. Les tribus bordant les fl euves Sepik / Ramu rehaussent la beauté de l’os en modifi ant l’articulation et le corps osseux, conférant ainsi grâce et élégance aux poignards (fi g. 15). Par exemple, l’os situé entre les condyles est retiré pour OS HUMAINS L’utilisation du fémur humain est répandue à travers la Nouvelle-Guinée. Cette pratique est peutêtre liée au culte des ancêtres et aux rituels associés à la chasse aux têtes. L’articulation du genou est conservée, tandis que celle de la hanche est enlevée (fi g. 13, nous présentons cette fois l’os en position renversée). À première vue, il n’est pas évident de déterminer ce qui distingue ces poignards de ceux sculptés dans des tibias de casoars. Cependant, les différences apparaissent clairement sur la coupe transversale : plus ou moins triangulaire pour le fémur humain, la coupe transversale du tibia de casoar est ovale à l’avant et presque droite à l’arrière (voir les coupes transversales des fi g. 6 et HANCHE GENOU


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