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107 ISAHA, 1977), de Marie-Louise Bastin sur les Tshokwe (La sculpture tschokwe, Meudon, éd. Chaffi n, 1982), d’Alain et Françoise Chaffi n sur les Kota (L’art kota, Meudon, éd. Chaffi n,1983) ou encore d’Arthur Bourgeois sur les Yaka, Art of the Yaka and Suku Meudon, éd. Chaffi n, 1984). 38. Vente Drouot-Montaigne du 16 octobre 1989. Il s’agit de deux objets du style I : une statue qui atteint 1 350 000 francs, une tête de style I, 650 000 francs et une marotte du style III montée seulement à 20 000 francs malgré son pedigree ! 39. En ce qui concerne les autres têtes de ce style, il y en a une au Museum Rietberg de Zurich, une au British Museum, une au Buffalo Society of Natural History, trois au musée Dapper et une autre chez Claude Vérité. Cinq autres pièces se trouvent également dans des collections privées dûment référencées. 40. Vu la qualité supérieure de cet objet, on peut s’étonner que les enchères n’aient pas dépassé 480 000 euros. Exposé dès 1957 à Cannes au Palais Miramar, il a été répertorié en 1989 dans notre thèse sur les Kuyu. Cependant, une génération de collectionneurs plus tard, il passe relativement inaperçu malgré une très belle présentation dans le catalogue de la Vente Sotheby’s – Paris du 10 juin 2010, mais seul kuyu, isolé parmi d’autres objets à la notoriété bien établie. 41. Dès la fi n des années 1930, Carl Kjersmeier s’était montré insensible à l’art kuyu. Aussi lit-on dans Centres de style de la sculpture nègre africaine, vol. IV, Paris, éd. Albert Morance, 1938 : « Les têtes employées comme hauts de masques avec un pompeux costume de danse en tissu n’offrent qu’exceptionnellement une valeur artistique. Elles sont d’ordinaire grossièrement taillées et peintes de couleurs criardes. Seules les coiffures artistement composées donnent une certaine vie aux traits stéréotypés du visage. » Les commentaires postérieurs de F. H. Lem. (1950) ou de Jacqueline Delange (1967) ne seront pas plus engageants. 42. Les objets kuyu n’ont pas échappé aux conseils de Denise Paulme (Les sculptures de l’Afrique noire, PUF, 1956) suivant lesquels « Dans le traitement des bois, on proscrira l’emploi de tous vernis (… ) une légère couche d’encaustique, un brossage soigneux suffi sent ». 43. Théophile Obenga, Littérature traditionnelle des Mbochi. Etsee le yamba, Présence africaine, 1984, p. 109. 44. Catalogue dirigé par William Rubin, 1984. Édition française dirigée par Jean- Louis Paudrat, Flammarion, 1987. S’il n’y a pas d’objet kuyu dans l’exposition, on en voit un par deux fois dans le catalogue, sur les photos de la bibliothèque de Guillaume Apollinaire, p. 144 et 312 de l’édition américaine. Cet objet se trouve maintenant dans les réserves du MQB. Sur la photo de la p. 312 on peut voir également le deuxième objet kuyu de sa collection. 45. Voir dans le catalogue l’article d’A.-M. Bénézech « L’ ”Humanimal” kuyu ». 46. Martínez-Jacquet, E. (dir. ) Ode au grand art africain, les statues meurent aussi. Bruxelles : Primedia, 2010. 47. Gilles Sautter, De l’Atlantique au fl euve Congo. Une géographie du sousdéveloppement, Mouton, 1966. Antérieurement, Joseph Maes, Notes sur les populations du Kasaï, de la Lukénie et du lac Léopold II, Bruxelles 1924, avait relevé les scarifi cations des habitants des lacs Tumba et Maï Ndombé qui se sont révélées être similaires à celles des visages du style I. 48.. On a retrouvé des écoinçons pour fi xer les plumes, dans des trous de la coiffure. 49.. Michel Leveau trouva le terrain, Charles Ratton me montra sa collection d’objets kuyu et André Fourquet m’ouvrit sa porte ainsi que celles des grandes collections new-yorkaises. Plus tard, Claude Vérité me permit de photographier sa collection d’objets kuyu. Qu’il en soit ici remercié. 50.. Le grand groupe mbochi comprend les Mbochi proprement dits, les Kuyu, les Makoua, les Mboko, les Ngaré et… les Likouala. Concernant les Kuyu, il se peut que leur rattachement aux Mbochi soit dû en grande partie au long cheminement qu’ils ont fait ensemble. Il en va de même pour les Likouala. C’est l’enjeu d’un travail en cours sur les migrations en Afrique centrale. 51. G. Bruel, L’Afrique équatoriale française, Émile Larose, 1918 ; L’Afrique équatoriale africaine, Émile Larose, 1935. 52. Offi ce de la recherche scientifi que et technique outre-mer, (ORSTOM), devenu Institut de recherche pour le développement (IRD). L’ART KUYU FIG. 29 (PAGE PRÉCÉDENTE) : Statue masculine (style III). Kuyu, Congo. Bois. H. : 90 cm. Musée d’ethnographie de Genève, ETHAF 044394. © MEG, photo : J. Watts. FIG. 30 (À DROITE) : Figure féminine (style I). Kuyu, Congo. Bois et pigments. H. : 67 cm. Ex-coll. Joseph Mueller. Musée Barbier-Mueller, inv. 1021-10 © Archives ABM, photo : studio Ferrazzini-Bouchet.


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