Page 66

T80F

MUSÉE à la Une (COLONNE DE DROITE, À GAUCHE) : Masque so’o. Hemba, zone Uruwa, RDC. Bois, pigments et fer. H. : 29 cm. Exposé dans Face of God. (COLONNE DE DROITE, À DROITE) : Masque facial. Zandé ? Ubangi, RDC. Bois et pigments. H. : 29,5 cm. Exposé dans Face of God. (EN BAS À DROITE) : Bouteille représentant un personnage tenant des graines. Mochica, Pérou. © MNAAHP, 126. INAH. (CI-CONTRE) : Encensoir. Mayapán, Yucatán, Mexique. Post-classique, 1250 - 1527 apr. J.-C. © INAH. Museo Regional de Antropología. Palacio Cantón, Mérida, Yucatán. (EN BAS) : Joueur de balle. Jaina, Campeche, Mexique. 600 - 900 apr. J.-C. © INAH. Museo Nacional de Antropología, Mexico. MASQUES DU CONGO EN CHINE Guandong—Le 29 avril 2016 fut le coup d’envoi d’une importante exposition au Guandong Museum, organisée sous le commissariat du marchand et chercheur Marc Leo Felix, qui sera présentée dans différents musées chinois : au Nanjing Museum, au Gangsu Provincial Museum, au Yunnan Provincian Museum puis, de juillet à septembre 2017, au Henan Museum. Intitulé Face of God: Rare Masks from Central Africa, cet événement permettra au public chinois d’admirer cent vingt masques – dont quinze avec leur costume de fi bres complet –, accompagnés d’une sélection de douze instruments de musique du musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren ainsi que du Musical Instrument Museum de Phoenix (Arizona), dont le son anime les sorties de masques. Deux catalogues d’envergure, l’un en chinois et l’autre en version bilingue anglais-français, accompagnent cette manifestation. Gages d’une lecture passionnante et instructive, les essais sont signés par David Binkley, Arthur Bourgeois, Manuel Jordan, Constantin Petridis, Julien Volper et Marc Leo Felix, pour ne citer que quelques auteurs. MOCHE ET SES VOISINS Lima— Les visiteurs du Museo de Arte de Lima (MALI) au Pérou peuvent y découvrir Moche y sus vecinos. Reconstruyendo identidades. Cette intéressante exposition, à l’affi che jusqu’au 14 août, s’intéresse aux mécanismes de construction de l’identité et de la vision du monde mochica par le truchement des rapports – pacifi ques ou belliqueux – que le peuple Moche a entretenus au fi l du temps avec d’autres communautés andines avoisinantes. Dans les salles, les quatre-vingts oeuvres en terre cuite, métal ou pierre représentatives des traditions artistiques Mochica, Recuay et Cajamarca et issues de collections diverses (dont celles du Museo larco et du Museo Nacional de Arqueología, Antropología e Historia del Perú) renvoient à des héros mythiques, des ancêtres et des ennemis communs dont le souvenir est souvent réactualisé dans les pratiques rituelles, contribuant ainsi à renforcer le sentiment d’appartenance au peuple Moch ica. LA BEAUTÉ MAYA Berlin—Organisée par le Berliner Festpiele / Martin-Gropius-Bau en collaboration avec l’Instituto Nacional de Antropología e Historia (INAH) du Mexique dans le cadre d’une collaboration culturelle pour l’année 2016, l’exposition Die Maya – Sprache der Schönheit présente près de trois cents pièces de la culture Maya, parmi lesquelles de nombreux trésors nationaux du Mexique. Au coeur de cette manifestation, la cosmogonie maya et la conception de la beauté de cette civilisation millénaire qui se révèlent de façon éloquente dans l’un des motifs majeurs de l’art : le corps. Sculptés en ronde-bosse dans la pierre, taillés dans de somptueuses architectures, peints sur de la terre cuite ou composés de mosaïques de jade, les corps abondent, renvoyant aussi bien à des êtres humains qu’à des animaux et des divinités. Réaliste en apparence, l’art maya s’impose comme éminemment symbolique dès lors que l’on s’attarde à examiner la multitude de signes – attributs, vêtements, parures, coiffures, etc. – portés par ces personnages. Il est dans ce répertoire autant de clés pour comprendre l’organisation sociale, politique et religieuse que le public pourra admirer au Martin-Gropius- Bau jusqu’au 7 août grâce à cette exposition résolument esthétique.


T80F
To see the actual publication please follow the link above