28 (CI-DESSUS) : Sceptre. Luba, RDC. Est. 35 000 – 50 000 euros. Collection Malcolm, vol. 2. Proposée par Sotheby’s Paris, 22 juin. (À GAUCHE) : Statue princière. Chokwe, Angola. Collection Malcolm, vol. 2. Estimation sur demande. Proposée par Sotheby’s Paris, 22 juin. (EN HAUT À DROITE) : Masque en ivoire. Lega, RDC. Collection Adolphe et Suzanne Stoclet. Est. 1 000 000 – 1 500 000 euros. Proposé par Sotheby’s Paris, 22 juin. (CI-DESSUS) : Statue gardienne de reliquaire. Fang, Gabon. Collection Malcolm, vol. 2. Est. 350 000 – 500 000 euros. Proposée par Sotheby’s Paris, 22 juin. (CI-DESSOUS) : Statue d’ancêtre. Senufo, Côte d’Ivoire. Collection Malcolm, vol. 2. Est. 600 000 – 900 000 euros. Proposée par Sotheby’s Paris, 22 juin. MARCHÉ de l’art VENTE D’ART TRIBAL Paris—Après le succès remporté par le premier volet de la vente de Collection Daniel et Marian Malcolm le 7 mai dernier à New York – 6,5 millions de dollars obtenus pour onze lots –, c’est avec impatience que l’on attend la vente du 22 juin de Sotheby’s Paris. À cette occasion, douze autres oeuvres phare de cette collection constituée au cours de cinquante ans de passion pour les arts d’Afrique et d’Océanie seront mis en vente pour le plaisir des collectionneurs chevronnés. De l’objet le plus modeste en termes d’estimation – un appui-tête yaka, RDC, à l’équilibre remarquable coté 8 000 – 12 000 euros – à la pièce la plus exceptionnelle pour sa rareté – une effi gie féminine princière chokwe de la fi n du XIXe siècle relevant du style « du pays d’origine » (l’Angola) – en passant par des sculptures fi gurant parmi les plus réputées de leur styles – telles la fi gure de reliquaire fang ayant appartenu à Paul Guillaume ou encore la statue d’ancêtre senufo de l’ancienne collection de Carlo Monzino –, les oeuvres se distinguent toutes par un raffi nement et des qualités esthétiques à la hauteur de l’assurance du regard double qui les a retenues, car c’est bien en couple que les Malcolm ont construit leur collection. Comme à son habitude, Sotheby’s proposera des oeuvres « divers amateurs » pour compléter la vacation. Les arts du Congo, d’Afrique occidentale mais aussi d’Océanie – avec notamment un rarissime siège des îles Australes, collecté à Rurutu en 1822 par George Bennet de la LMS et rendu célèbre par l’exposition Pacifi c Encounters de Steven Hooper de 2006 à Norwich – seront ainsi mis à l’honneur. Ce temps de la vente sera aussi celui de la dispersion d’une pièce tout à fait exceptionnelle, un masque lega en ivoire de la collection Adolphe et Suzanne Stoclet à la beauté épurée et symbole de l’unité des clans dans la culture lega. Dévoilé au public en 1934 dans la célèbre Negro. Anthology de Nancy Cunard remise à l’honneur récemment dans une exposition au musée du quai Branly, ce masque s’est trouvé au coeur d’initiatives aussi déterminantes dans la construction de la modernité que African Negro Art (MoMA, 1935) et Kongo Kunst (Anvers, 1937). Voici une occasion unique d’acquérir un fragment d’histoire !
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