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90 croix éthiopiennes réalisées entre les XVIIIe et XXe siècles (fi g. 16) et des images satiriques de musulmans et de chrétiens dépeints selon les canons esthétiques traditionnels africains. MASQUES En Afrique subsaharienne, la mascarade constitue une forme d’art ancienne, extrêmement développée et ancrée dans la culture. À tel point que pour de nombreux visiteurs du musée, l’art africain est synonyme de masques. Il était donc essentiel de consacrer une partie de l’installation à cette expression artistique. Les masques africains font offi ce de supports pour les divinités, les esprits, les ancêtres et les héros culturels, des entités pouvant être personnifi ées sous les traits d’un être humain, d’un animal ou d’un ensemble composite (fi g. 18). Les danseurs masqués ne demeurent pas immobiles ; ils bougent au son et au rythme des tambours et des autres instruments, mais également de la voix humaine. Cette partie présente un éventail de masques affi chant des types, des styles, des tailles et des matériaux différents. Positionnés face à « L’art de la gouvernance » et entre « L’art dans le cycle de la vie » et « Les arts décoratifs et le design », les masques et les mascarades reposent sur une plateforme centrale munie d’écouteurs et d’écrans projetant de courtes vidéos de mascarades. Ici, comme ailleurs dans la galerie, des cartels à vocation didactique présentent l’objet ou un objet du même type dans son contexte original afi n de mettre également en évidence sa fonction. Les masques sont disposés face à la thématique à laquelle ils sont associés. Par exemple, les masques royaux kuba et (fi g. 18) et bamum sont tournés dans la direction du thème de « L’art de la gouvernance », les masques dogon portés pour la mascarade dama sont orientés vers la partie « Vie après la mort » de « L’art dans le cycle de la vie », tandis que les masques de divertissement font face aux « Arts décoratifs et design ». Parmi les exemples les plus remarquables de l’exposition fi gurent un masque-casque gye guro de Côte d’Ivoire, un costume de mascarade pailleté egungun de la république du Bénin et un d’mba baga de Guinée (fi g. 20). Ce dernier est judicieusement paré d’une longue jupe en raphia et d’un châle de coton bleu, et domine les autres masques, tout comme il le ferait dans son contexte d’origine (fi g. 19). La nouvelle galerie a été conçue pour faciliter la rotation des oeuvres. Les visiteurs du DMA peuvent s’attendre à voir de nouveaux objets au moins deux fois par an, qu’il s’agisse d’acquisitions récentes ou d’oeuvres sélectionnées parmi les quelque deux mille pièces de la collection permanente. * Voir Roslyn Adele Walker, The Arts of Africa at the Dallas Museum of Art. Dallas : Dallas Museum of Art, distribué par Yale University Press, New Haven et Londres, 2009.


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