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(CI-DESSOUS) : Photographie offi cielle du FESMAN, accrochage de l’exposition L’art nègre. Don Jean Mazel. Collection PANAFEST archive. mqB, exposition Dakar 66. 54 10 ANS D’EXCELLENCE Paris—23 juin 2006. Voici une date dont tous les amateurs d’art tribal se souviennent. Le musée du quai Branly ouvrait ses portes au public, après un long chantier, avec pour ambition de faire dialoguer les cultures. Pari brillamment tenu, avec plus de quatre-vingt-sept expositions temporaires présentées, de nouveaux espaces créés – l’Atelier Martine Aublet et la Boîte des arts graphiques, notamment – et bien d’autres réussites. Rien d’étonnant si, pour fêter cette première décennie d’existence, le musée du quai Branly offre à ses visiteurs une programmation aussi variée qu’excellente. Nous ne dévoilerons ici que les expositions concernant la saison printanière ; mais il s’agit déjà de cinq manifestations ! La première inaugurée est Persona, étrangement humain. À l’affi che jusqu’au 13 novembre sur la mezzanine Ouest, cette bouleversante exposition interroge les stratégies employées par les êtres humains – quelle que soit la culture où l’époque auxquelles ils se rattachent – pour personnifi er les objets. Le véhicule de cette réfl exion n’est autre qu’une sélection de plus de deux cent trente oeuvres de toute nature : statues, masques, robots, automates, amulettes, marionnettes, et bien d’autres « étranges humains ». Depuis le 16 février et jusqu’au 15 mai 2016, trois autres expositions accueillent les visiteurs. L’une – Dakar 66, chroniques d’un festival panafricain – concerne l’Atelier Martine Aublet et commémore le cinquantenaire du Premier Festival mondial des arts nègres (FESMAN) qui se tint à Dakar du 1er au 24 avril 1966 à l’initiative du président Léopold Sédar Senghor. Cet événement culturel sans précédent en Afrique réunit des grands noms de la négritude tels qu’Aimé Césaire, Duke Ellington, Wole Soyinka ou encore Joséphine Baker. Loin de se contenter de chroniquer le FESMAN, Dakar 66 soulève les enjeux culturels et politiques de l’événement que dévoilent les nombreuses traces visuelles – photographies, publications et vidéos – réalisées à cette occasion. L’autre exposition à l’affi che aux mêmes dates plonge le visiteur dans un tout autre univers, celui des Chamanes et divinités de l’Équateur précolombien. Sous le commissariat du chercheur Santiago Ontaneda-Luciano, cette manifestation sans précédent en Europe propose un voyage dans le monde des esprits de l’Équateur ancien à travers l’évocation de la fi gure emblématique du chamane, médiateur entre les hommes et les divinités. Le propos s’appuie sur le résultat de recherches et de fouilles archéologiques menées par des spécialistes équatoriens. (CI-DESSUS) : Accordéon divinatoire galukoji. Pende, R. D. Congo. © mqB, photo : Claude Germain. Exposition Persona. (À DROITE) : Affi che de l’exposition Persona. © mqB. (CI-DESSOUS) : Cuiller wakemia. Dan, Côte d’Ivoire. © mqB, photo : Claude Germain. Exposition Persona. (À DROITE, À PARTIR DU MILIEU) : Affi che du FESMAN réalisée par l’artiste sénégalais Ibrahima Diouf. mqB, Exposition Dakar 66. Photographie offi cielle du FESMAN, Léopold Sédar Senghor et André Malraux. Collection PANAFEST archive. mqB, exposition Dakar 66. Photographie offi cielle du FESMAN. Don Jean Mazel. Collection PANAFEST archive. mqB, exposition Dakar 66.


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