(EN HAUT) : Sophie Taueber- Arp, Hopi-Indianer. C. 1922. Textile. Collection particulière. (CI-DESSUS) : Hannah Höch, Aus einem ethnographischen Museum (Denkmal l). 1924. Collage. Berlinische Galerie, Landesmuseum für Moderne Kunst, Fotografi e und Architektur © 2015, Zurich, ProLitteris. (CI-DESSOUS) : Masque gu. Guro, Côte d’Ivoire. Bois. Ex-coll. : Han Coray ; Paul Guillaume. Rietberg Museum, Zurich. (COLONNE DU MILIEU, DE HAUT EN BAS) : Marcel Janco, ébauche pour une affi che Dada. 1916. Fusain sur papier vélin et carton. Kunsthaus de Zurich. Marcel Janco, Masque. 1919. Papier, carton, fi celle, gouache et pastel. Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris. (À GAUCHE) : Masque de carnaval. Suisse, Lötschental. Bois, fourrure et dents d’animaux. Rietberg Museum, Zurich. MUSÉE à la Une DADA AFRIKA Zurich—Cette année 2016 verra la commémoration du centenaire de la naissance, à Zurich, de Dada ; mouvement fondamental de l’avant-garde artistique qui germa dans l’emblématique cabaret Voltaire, sous la houlette de l’écrivain allemand Hugo Ball, avant de connaître une rapide diffusion internationale. Prônant une remise en cause absolue de toutes les idées esthétiques, politiques et sociales, Dada aspirait à choquer les esprits à travers l’expérience véritable de la liberté, dont les modèles étaient recherchés aux antipodes des conventions de l’époque. Dans cette quête, les artistes de Dada – poètes, acteurs, peintres, musiciens, etc. – se tournèrent vers les cultures non occidentales, et particulièrement vers l’Afrique, pour y puiser l’inspiration. Les Soirées Nègres du cabaret Voltaire sont, à ce titre, l’exemple le plus éloquent du renouveau dada de la pratique de l’art par le truchement d’éléments d’autres cultures. Outre la création d’un langage éminemment original, le regard posé sur l’Afrique par le mouvement Dada eut comme autre conséquence de contribuer à la valorisation d’une culture matérielle qui, jusqu’aux avant-gardes, était perçue comme relevant du domaine de l’anthropologie. Toutes ces questions essentielles de l’histoire de l’art universelle sont enfi n abordées sous la forme d’une exposition appelée à faire date, Dada Afrika, où les oeuvres d’artistes incontournables tels Hans Arp, Hanah Höch, Tristan Tzara entreront en résonance avec des pièces d’Afrique et d’ailleurs. Organisée par le Museum Rietberg et la Berlinische Galerie, l’exposition se tiendra à Zurich du 18 mars au 17 juillet 2016 avant de voyager à Berlin où elle sera présentée jusqu’en novembre.
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