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KONGO Power and Majesty PILAT 2015 Catégorie anglais Éd. Alisa LaGamma Publié par le Metropolitan Museum of Art 23 x 28 cm, 308 pages, 261 ill. couleurs 134 2015 CAHIER PILAT Tribal Art magazine : L’exposition novatrice du Metropolitan Museum of Art à New York – à l’origine de ce livre – s’est achevée le 3 janvier, mais son catalogue a été conçu pour durer ! Pouvez-vous nous en dire plus sur la conception de cet ouvrage ? Alisa LaGamma : Réunir plus de cinquante oeuvres issues de musées et de collection privées pour l’exposition Kongo: Power and Majesty a été une expérience des plus inspirantes et émouvantes. Lorsque j’ai initié ce projet voici quatre ans, le premier pas a été de nouer un ensemble de partenariats internationaux avec les différentes institutions abritant ces oeuvres. Nous avons entrepris alors, avec le concours des conservateurs-restaurateurs et des scientifi ques du MET, et en concertation avec nos confrères d’autres musées, un examen approfondi des oeuvres. Nous avons revu toutes les données disponibles sur l’histoire de leur collecte et nous les avons photographiées. Bon nombre d’entre elles étaient relativement méconnues, y compris pour les spécialistes de l’art africain. Nous avons donc voulu les présenter de la manière la plus complète possible, visuellement d’une part, et d’autre part en insistant sur ce que nous savions de leur histoire et de leur contexte de création. C’est la raison pour laquelle certains conservateurs et scientifi ques ont euxmêmes rédigé certains chapitres. C’est extrêmement satisfaisant de voir que tous les efforts déployés par tant de collaborateurs transparaissent dans un ouvrage aussi fondamental et splendide que celui-là. Nous avons présenté énormément d’informations dans l’exposition, mais la quantité des données rassemblées était bien trop importante pour pouvoir toutes les intégrer à un tel format. Nous avons conçu ce catalogue comme une source de documentation durable proposant un très grand nombre d’oeuvres jamais publiées auparavant. T. A. M. : Kongo Power and Majesty raconte environ cinq siècles de contacts entre deux mondes : l’Afrique et l’Occident. L’exposition est aussi le fruit d’une étroite collaboration entre des spécialistes de premier plan. Quels sont les points forts de cette analyse conjointe de l’histoire kongo à travers l’art ? A. L. : Dès que je me suis plongée dans le sujet, j’ai été émerveillée par la richesse de la littérature produite par les historiens. Elle regorgeait de détails méconnus et remontait loin dans le temps. L’approche différait beaucoup de la manière avec laquelle la production artistique des Kongo avait été abordée jusque-là. Par ailleurs, les travaux novateurs de Robert Farris Thompson, Wyatt MacGaffey et Ezio Bassani avaient jeté des fondations solides sur lesquelles nous avons pu nous appuyer. Le propos de ce livre n’est pas de séparer les objets référencés des essais, mais plutôt de situer les oeuvres dans un vaste contexte historique. Il y a plusieurs années, au Clark Art Institute à Williamstown (Massachusetts), nous avons rencontré un groupe consultatif international, formé de spécialistes en histoire, archéologie, anthropologie et histoire de l’art avec lequel nous avons réfl échi sur l’approche à adopter pour l’exposition et son catalogue. À la suite Trois questions à Alisa LaGamma CI-DESSUS : Couverture et page 17 de Kongo: Power and Majesty, primé lors de cette édition 2015 du Prix International du Livre d’Art tribal. EN HAUT, À DROITE : Mère à l’enfant attribuée au maître de Kasadi. Kongo, sous-groupe yombe, R. D. Congo, République du Congo ou Cabinda (Angola), reproduite en fi g. 125, pages 186 et 187.


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