Page 109

•TribalPaginaIntera.indd

107 hameçon à cuiller avec bas de ligne ipa ou ba yaloyalo, une massue akau-ta ou apa apai, quatre peignes helu et un hameçon pour appâts matau provenant de Nouvelle- Zélande (Kaehr 2000). Dressée dans le parc, l’enseigne qui, depuis 1972, accueille les visiteurs en signalant de manière frappante la destination du bâtiment – un embléma tique grand tambour à fente d’Ambrym – se charge de leur rappeler l’existence des collections océaniennes. Malgré cela, les inventaires publiés (Collections ethnographiques 1978 : 368-375) font l’impasse sur l’aventure de ces fonds au cours du temps. Or leur histoire mériterait d’être contée. L’ensemble marquisien en particulier avait attiré l’attention du R.P. Patrick O’Reilly (1946 : 109-127) effectuant un « périple à la recherche de l’Océanie dans les collections publiques de la Suisse » qui l’avait amené à faire un tour rapide de huit institutions. La « Note sur les collections océaniennes des musées d’ethnographie de la Suisse » qu’au sortir de la guerre il publie dans le Journal de la Société des Océanistes, bien conscient des limites de son survol, consacre quelques pages au MEN. Il écrit : « Îles Marquises. - Cet archipel est fort bien représenté à Neuchâtel par des pièces qui proviennent principalement de deux collections. L’une est ancienne. Au cours d’un tour du monde, un riche Neuchâtelois fi t à Lima l’acquisition d’une série d’objets marquisiens amenés dans cette ville par le capitaine d’un navire péruvien au retour de cet archipel. Rentré en Europe, M. Faverger Bourgeois sic fi t don de cette collection au musée de sa ville, en 1841. Ces objets, quoique ayant plus d’un siècle, sont le plus souvent sans trace d’usage,


•TribalPaginaIntera.indd
To see the actual publication please follow the link above