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Le pangolin dans l’art africain Remerciements à Ruth Schubert pour sa traduction de l’allemand. NOTES 1. Ceci a parfois prêté à confusion avec le fourmilier d’Amérique du Sud ou fourmilier géant (Myrmecophagidae). Voir par exemple Grzimek 1979 XI : 188 f., Baumann 1950 : 195 ou Eiselen 1932 : 14. 2. Les informations zoologiques fi gurant ici proviennent de Brehm 1912 ; Dekeyser 1953 ; Grzimek 1979 XI ; Kingdon 1971 ; Lang 1956 ; Mohr 1961 ; Rahm 1961 ; 1970. 3. La musique est un élément important de la divination. Le principe de l’oracle est l’interprétation des mouvements du pangolin. Or, celui-ci se roule en boule assez souvent et reste immobile. D’après Kingdon, il réagit rapidement aux vibrations et au son en se mettant en mouvement même si son ouïe n’est pas très développée (1971: 372). 4. Baumann (1950 : 195) désigne malheureusement le pangolin par le nom du fourmilier originaire d’Amérique du Sud. 5. Selon Baumann, la croyance voulant que certains animaux sauvages possèdent un « pouvoir de vengeance », redoutable si ces animaux sont tués, est répandue en Afrique. Le terme bantu nyama qui y fait référence renvoie à une notion matérielle, « viande », et à une autre spirituelle, « âme corporelle » (1950 : 195 ff, 204). 6. Le fait de se protéger des lions en portant une écaille de pangolin ou grâce à la fumée qu’elle dégage quand on la brûle est également relevé chez les Matengo (com. personnelle, Marbod Kinunda 2007), les Mwera (Ammann 1955 : 46), les Acholi (Kingdon 1971 : 368) et les Karamajong (Watson 1948 : 207). 7. Matengo (com. personnelle, Marbod Kinunda 2007). 8. Cas également observé chez les Bembe, vivant au sud des Lega (Gossieau 2000 : 192). 9. Luschan (1919 : 165) mentionne à tort une chemise à plumes. 10. La mention des écailles prouve que thakadu ne désigne pas le fourmilier géant – comme le traduit Eiselen – mais le pangolin. 11. Deux tabourets de bronze, similaires, sont abrités au Ethnological Museum de Berlin (Luschan 1919 I. 479 ff. ; Plankensteiner 2007 : 444 ; Tunis 1981 : 1 ff., fi g. 4, 18). La plupart des spécialistes s’accordent pour dire que le tabouret abondamment décoré a été fabriqué au Portugal ou en Angleterre au XVIIIe siècle environ et serait donc une copie de l’exemplaire africain qui date du XVIe siècle environ. 12. Le pangolin terrestre peut être facilement capturé à l’aide d’un collet (Mohr 1961 : 69). Le zoologiste Lang (1956 : 225-230) a observé un pangolin se faire tirer hors d’un terrier au moyen d’une corde attachée à l’une de ses pattes. BIBLIOGRAPHIE Ammann, Joachim, OSB, 1933 (1955 édition) : « Sitten und Gebräuche der Wamwera ». Manuscrit, Ndanda, Tanzanie. Publié dans Kecskési Maria (éd.) 2012 : 54f, Die Mwera in Südost-Tansania – Ihre Lebensweise und Kultur um 1920 103 FIG. 26 (À GAUCHE): Cimier sogoni kun. Bamana, région de Bamako, Mali. avant 1931. Bois et pigments. H. : 45 cm. Collectée pendant la mission Dakar-Djibouti, 1931. Musée du quai Branly, inv. 71.1931.74.936. FIG. 27 (À DROITE) : Dessin des parties des animaux telles que fi gurant dans la fi g. 26 : cornes d’antilope, pangolin et oryctérope. D’après Zahan 1980.


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