Page 101

•TribalPaginaIntera.indd

Le pangolin dans l’art africain 99 faiseurs de pluie. La reine, qui est également la prêtresse de la pluie, a besoin de la graisse, de la peau et des écailles d’un pangolin pour concocter les substances médicinales lui servant à apporter la pluie. Quiconque trouve un pangolin doit l’amener à la cour royale (Jensen Krige et Krige 1943 : 274, Maberly 1954 : 281f.). Dans la région du Congo, des coiffes fabriquées avec la peau du pangolin à longue queue et celle du pangolin à petites écailles étaient portées par des offi ciels masculins en tant que symboles de statut (fi g. 14 et 15). Parmi ces coiffes, celles faites pour les membres de la société lega bwami sont assez remarquables (fi g. 16). Les Ekpeye du Nigeria, un sous-groupe Igbo, considèrent le pangolin comme « le forgeron du règne animal ». Certains groupes Igbo organisent des festivals de danse lors desquels des personnages masqués se dirigent vers le sanctuaire de la terre. En 1960, John Picton observa le festival annuel Ekpeye egbukere, qui s’étend sur plusieurs jours au début de la saison des semailles et des plantations. Cet événement célèbre la renaissance et le renouveau des forces, ce qui implique une procession de personnages masqués. Les masques eux-mêmes sont variés. Outre les masquescasques au visage humain, on rencontre également des masques-crêtes allongés et horizontaux fabriqués avec des


•TribalPaginaIntera.indd
To see the actual publication please follow the link above