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ROUTE INCA Washington, DC—Le Smithsonian’s National Museum of the American Indian présente The Great Inka Road: Engineering an Empire, la première exposition bilingue d’envergure sur l’une des plus grandes civilisations d’Amérique du Sud. À l’affi che jusqu’au 1er juin 2018, elle explore les raisons qui poussèrent les Incas à construire cette route il y a plus de 500 ans. Réalisée sans instruments en métal, sans roues et sans animaux de trait pour déplacer de gros blocs de pierres, cette route s’impose comme l’une des plus grandes prouesses en matière de construction. Il s’agit d’une longue voie pavée s’étendant du nord au sud sur plus de 3860 km et traversant l’Argentine, la Bolivie, le Chili, la Colombie, l’Équateur et le Pérou suivant le relief escarpé des Andes. Pendant les cent ans où elle fut empruntée par les Incas, de sa création au XIVe siècle jusqu’à l’invasion 56 des Espagnols en 1532, cette voie fut un axe majeur de communication et de transport ainsi qu’un instrument important pour le contrôle politique et administratif de l’empire. Après l’arrivée des Espagnols, la route perdit sa fonction politique mais conserva une valeur symbolique en tant qu’espace sacré pour les populations indigènes. À l’aide de photos, de cartes, de maquettes et de centquarante objets – parures en or, fi gurines en argent et en or, textiles en laine de camélidé, etc. –, cette exposition s’intéresse à d’importants concepts de la cosmologie des Andes tels que les principes de la réciprocité, de la dualité et de l’intégration. Caravane de lamas sur le chemin inca. Warautambo, Pérou, 1990. Photo : Ramiro Matos Mendieta, National Museum of the American Indian, Smithsonian Institution. EN HAUT : Plat tripode. Culture Jama-Coaque 400 av. J.-C. – 400 apr. J.-C. Terre cuite polychrome. D. : 35 cm. Collection Ligabue, Venise. CI-DESSUS : Plat tripode. Maya, nord-est de Petén (Guatemala). Début du classique récent, vers 600 apr. J.-C. Terre cuite à engobe orange. D. : 35 cm. Bol concha. Inca, Pérou. 1500 – 1600 apr- J.-C. Pierre. D. : 41 cm. National Museum of the American Indian, Smithsonian Institution, inv. 23/6192. Photo : Ernest Amoroso. LE MONDE QUI N’ÉTAIT PAS LÀ Florence—Le Museo Archeologico Nazionale Palazzo della Crocetta de Florence accueille depuis le 19 septembre The World that wasn’t there, une exposition majeure s’intéressant à l’histoire, aux coutumes et aux traditions artistiques des riches cultures qui se sont épanouies en Méso-Amérique et en Amérique du Sud avant l’arrivée de Christophe Colomb sur le continent. Des Olmèques (1200 – 400 av. J.-C.), aux Aztèques et aux Incas, c’est un voyage à travers la grandeur des grandes civilisations des « Indes », un vaste territoire qui doit son nom au fl orentin Amerigo Vespucci. Plus de deux cents trente pièces composent ce parcours d’exception. Le noyau est un ensemble d’oeuvres majeures de la collection Ligabue, initiée par l’entrepreneur, archéologue et anthropologue Giancarlo Ligabue, décédé en 2015 et à qui cette exposition rend hommage. La sélection est complétée par des objets historiques provenant des collections des Médicis, ainsi que par des oeuvres issues de diverses collections privées et muséales. Ce projet ambitieux à l’affi che jusqu’au 9 mars a été conduit par l’expert Jacques Blazy, en collaboration avec un comité scientifi que dirigé par André Delpuech, responsable de l’unité patrimoniale Amériques au musée du quai Branly. NOUVEAU DIRECTEUR AU HEARD Phoenix—Après un long processus de sélection, le Heard Museum a annoncé la nomination de David M. Roche à la direction générale de l’institution. Ce dernier prendra possession de son poste le 1er janvier 2016, après avoir assuré la direction du département d’art amérindien de Sotheby’s pendant les dix-huit dernières années. C’est sous son mandat que les plus grandes collections d’art de cette spécialité ont été confi ées à Sotheby’s et que d’importants records ont été établis. Il a également exercé en tant que consultant et conférencier auprès de divers musées et universités du monde entier. On lui doit aussi de nombreuses publications sur les arts amérindiens anciens et contemporains. La direction du Heard ouvre une nouvelle étape dans sa carrière professionnelle pour laquelle nous lui souhaitons beaucoup de succès. MUSÉE à la Une


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