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MUSÉE à la Une 44 VITRINES D’ÉTUDE AU PITT RIVERS Oxford—Institution de référence dans le domaine de l’archéologie et de l’anthropologie, le Pitt Rivers Museum se distingue par ses collections historiques, mais aussi par une activité incessante dont témoigne sa riche programmation culturelle. Parmi les événements à l’affi che, deux expositions de petit format ont retenu notre attention. Présentée jusqu’au 3 janvier 2016, Preserving What is Valued s’intéresse à la façon dont les différentes sociétés abordent la réparation des objets dont elles sont à l’origine ou dont la conservation est assurée désormais par des professionnels de musée souvent étrangers. Les pièces qui sous-tendent le discours sont issues des collections du musée et, dans de nombreux cas, restaurées localement. CI-DESSUS : Coiffe. Brésil. Collection Aldo Lo Curto. © MUDEC, Museo delle Culture, Milan. CI-DESSOUS : Gardien de reliquaire. Kota, Gabon. Collection Alessandro Passaré. © MUDEC, Museo delle Culture, Milan. Fragment de textile. © The Josef and Anni Albers Foundation. EN HAUT À DROITE : Palette de Paul Gauguin gravée par un sculpteur océanien. © Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague / Photo : Ole Haupt. EN BAS À DROITE : Ensemble de parures de bras africaines. © Pitt Rivers Museum. Une autre vitrine d’étude accueille jusqu’au 26 février 2016 My Siberian Year, 1914-1915. Faisant écho au titre de l’ouvrage publié en 1916 chez Mills & Boon par l’anthropologue polonaise Marie Antoinette Czaplicka à la suite de l’expédition qu’elle mena en Sibérie pour le compte de l’Oxford University et la University of Pennsylvania Museum of Archaelogy and Anthropology, l’accrochage célèbre le centenaire de cette aventure – dont le sujet principal d’étude était les peuples Evenks – à travers un ensemble de photographies et d’objets s’y rapportant. COLLECTIONS PERMANENTES Milan—Au printemps dernier, nous nous faisions l’écho d’Africa, la terra degli spiriti, l’exposition temporaire avec laquelle le Museo delle Culture de Milan ouvrait ses portes au public, témoignant de l’importance accordée à une programmation riche et diverse par ce nouveau lieu de rencontre entre les cultures et les communautés. Cet automne, le MUDEC revient à la une avec l’inauguration, le 28 octobre dernier, de sa collection permanente, regroupant environ sept mille pièces ethnographiques de provenances et d’époques très diverses. Celle-ci est accessible au public quasiment dans sa totalité, aussi bien dans les salles de présentation permanente, que dans les réserves ouvertes aux visiteurs sur rendez-vous. Bien que leur écrin soit nouveau, les collections sont issues, pour la plupart, de fonds historiques constitués ces deux cents dernières années par des donations de missionnaires, d’explorateurs et de collectionneurs milanais. Dans certains cas, elles avaient été conservées par des organismes publics de la ville tels le Museo Patrio Archologico de Brera, le Museo Artistico Municipale et le Museo di Storia Naturale. Dans d’autres, les pièces sont le fruit de donations récentes reçues pendant la réalisation du musée. En proposant une exploration des civilisations à travers la diversité des arts, la visite du MUDEC est aussi, par la nature locale et historique de ses collections, une opportunité de découvrir le rapport des Milanais à l’altérité. Terminons cette invitation au MUDEC en rappelant que deux expositions, susceptibles d’intéresser les amateurs d’art tribal, sont à l’affi che jusqu’au 21 février 2016 : Gauguin. Racconti dal paradiso et, surtout, A Beautiful Confl uence, Anni e Josef Albers e l’America Latina, présentant un dialogue entre les créations de ce couple d’artistes allemands formés au Bauhaus et les objets précolombiens qu’ils collectionnèrent après leur installation sur le continent américain.


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