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HOMMAGES James Caswell Peter Loebarth Lors de ce dernier Parcours des mondes, Stella Loebarth nous a annoncé 144 le décès de Peter Loebarth, le 25 juillet, à 74 ans, après une longue maladie. Né en 1941 à Memel (Lituanie), Peter avait trois frères. La famille s’est réfugiée en Occident en 1945 et s’est établie à Hameln, en Allemagne. C’est là que Peter a suivi sa scolarité et a ensuite appris le métier de compositeur. Ensuite, il a voulu voir le monde et est parti en Éthiopie par l’entremise de la Fondation Friedrich Ebert. Doué pour les langues, il a rapidement appris le français et l’anglais. À Addis-Abeba, il a rencontré Stella, qu’il a épousée en 1970. Ils ont eu deux fi lles. Les années suivantes, par sa profession, il a beaucoup voyagé en Europe, mais aussi en Afrique, au Botswana, au Togo, en Égypte et, à plusieurs reprises, en RDC. Dès son premier séjour là-bas, il s’est intéressé très activement à l’art africain. Peter Loebarth a développé une sensibilité particulière pour les objets anciens et de qualité. Très nombreuses, ses collectes ont suscité l’intérêt des marchands occidentaux. Beaucoup d’objets fournis par Loebarth sont encore dans les collections Baselitz et Muhlack, par exemple. On en trouve aussi régulièrement lors d’importantes ventes aux enchères. Outre de nombreuses pièces de Tanzanie et du Congo, il a aussi collecté beaucoup d’objets lobi importants. Quelques-unes de ces pièces pour les mannequins médicaux anciens. À bien des égards, Historia incarnait parfaitement la personnalité fl amboyante de Jim – riche, dynamique et surtout hors du commun. Le dévouement absolu de Jim envers l’art traditionnel mexicain et la période coloniale espagnole était mû par la passion à laquelle il s’est consacré corps et âme. Jim était un vrai spécialiste et pour moi, un mentor – quelqu’un vers qui je pouvais me tourner une fois que j’avais épuisé toutes mes autres ressources. Je savais qu’il aurait toujours la réponse et contrairement à beaucoup d’autres, ça lui faisait plaisir de la partager avec moi. Je pense à lui très souvent. Il me manque infi niment. Jamais nous n’oublierons Jim. Son esprit continuera de vivre à travers tout ce qu’il a accompli et partagé avec un si grand nombre d’entre nous. James Eddy ont fi ni par intégrer notre collection et nous en sommes heureux. De 1987 à 1991, avec Gerbrand Luttik, il a tenu la galerie Balolu à Amsterdam. Cette aventure fut courte car les multiples activités de Loebarth ne lui laissaient pas assez de temps pour s’en occuper. Ses compagnons de route de l’époque le décrivent comme un homme très dynamique, qui s’intéressait à tout. Il était aussi un remarquable golfeur et tennisman. Nous avons rencontré Peter Loebarth en 2008, alors qu’il souffrait J’ai presque succombé au chagrin lorsque j’ai appris que mon très cher ami, James Caswell, s’en était allé ce 10 juin. Jim représentait beaucoup de choses pour beaucoup de personnes différentes, mais il était pour toutes un ami. Ceux qui l’ont connu partagent certainement mes émotions et mes sentiments à propos de l’homme qu’il était et de ce qu’il représentait. C’était avant tout quelqu’un de particulier, une personnalité au grand coeur. Dévoué à sa famille, il a consacré toute sa vie d’adulte à ses proches, travaillant sans relâche pour subvenir à leurs besoins. Il se passionnait pour énormément de choses. Après sa famille, son autre grande passion était sa boutique, Historia Antiques, un endroit exceptionnel situé à Santa Monica, débordant de merveilles rares, singulières et uniques en leur genre provenant essentiellement du Mexique et des Amériques. La boutique avait un air d’entreprise familiale, sa fi lle Sidsie y ayant travaillé à ses côtés pendant de nombreuses années. À la fi n de sa carrière, Jim avait développé un intérêt prononcé


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