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122 Chefs-d’oeuvre d’Afrique Retour sur l’histoire du musée Dapper en hommage à Michel Leveau Propos recueillis par Elena Martínez-Jacquet Voici près de trois ans déjà, Michel Leveau s’éteignait à Gorée alors qu’il s’attelait aux derniers préparatifs de la première exposition en Afrique organisée par le musée Dapper, l’institution qu’il avait fondée à Paris en 1986. Après un temps de deuil, le moment semblait venu pour Christiane Falgareyttes-Leveau, son épouse et la directrice de l’établissement depuis ses débuts, de rendre hommage à ce scientifi que et chef d’entreprise dont l’engagement pour la reconnaissance des arts traditionnels d’Afrique a eu peu d’équivalents en France. L’instrument de cet hommage n’est autre que ce que en quoi le musée Dapper a toujours excellé : une exposition temporaire de longue durée, à l’affi che jusqu’au 17 juillet, accompagnée d’un ouvrage cosigné par des historiens de l’art et des chercheurs confi rmés. Intitulée Chefs-d’oeuvre d’Afrique dans les collections du musée Dapper, cette manifestation réunit pour la première fois un ensemble de cent vingt-cinq pièces exceptionnelles sélectionnées exclusivement dans le fonds du musée, se démarquant par-là de la démarche habituelle de l’institution qui avait plutôt privilégié la présentation d’objets issus de collections diverses, muséales ou privées. Peu de temps après l’ouverture de cette exposition au parti pris résolument esthétique, nous avons eu l’opportunité de converser avec Christiane Falgayrettes-Leveau sur le rapport de Michel Leveau aux arts d’Afrique. Ce fut aussi l’occasion de revenir sur l’histoire et la nature de la collection que celui-ci constitua et d’en évoquer l’avenir. PERSONNALITÉ


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