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MUSÉE à la Une LE NOUVEAU MUSÉE DE L’HOMME Paris—Créé en 1937 par Paul Rivet et installé dans le Palais 66 de Chaillot à Paris, où il avait succédé à l’ancien musée d’Ethnographie du Trocadéro, le musée de l’Homme constituait depuis sa fondation une référence à travers le monde, tant pour son programme scientifi que que pour ses collections. Privé d’une partie de ces dernières, transférées au début des années 2000 dans le fonds du futur musée du quai Branly, la vénérable institution avait fermé ses portes en 2009. Après six ans d’importants travaux, elle ouvre à nouveau au public le 17 octobre prochain, à la fois fi dèle aux principes de ses fondateurs et totalement réinventée. Comprendre l’humain, sa nature, son évolution et s’interroger sur son avenir, telles sont les problématiques fondamentales développées par le musée. Fort d’un fonds de sept cent mille objets de préhistoire, trente mille ensembles d’anthropologie (spécimens et représentations du corps humain), six mille objets illustrant les interactions entre sociétés humaines et nature, le nouveau musée de l’Homme reprend le projet initial de Paul Rivet, celui d’un musée-laboratoire associant dans un même bâtiment un parcours permanent de découverte et d’expositions temporaires, des activités d’enseignement (cent cinquante chercheurs y sont abrités toute l’année avec leurs étudiants) et une bibliothèque de recherche. Le bâtiment lui-même a été entièrement rénové, retrouvant ainsi ses perspectives impressionnantes, ses volumes monumentaux et ses vues imprenables sur la Seine et la tour Eiffel. Nul doute que le public saura rapidement se réapproprier ce lieu emblématique, chargé d’une riche histoire et désormais tourné vers l’avenir. À GAUCHE : Nuancier des couleurs des yeux. © MNHN - Daniel Ponsard. EN BAS À GAUCHE : Silex taillés, vallée de la Somme, France. © MNHN - Daniel Ponsard. CI-CONTRE ET AU MILIEU : Relevés des fresques du Tassili. © MNHN - Daniel Ponsard. CI-DESSOUS : Buste en plâtre d’Asénat Eleonora Elizabette, 27 ans (femme inuite). © MNHN - Daniel Ponsard. CI-DESSOUS : Diego Rivera (1886–1957), El sacrifi cio y el autosacrifi cio humano ante el dios Tohil, 1931. Aquarelle et gouache sur papier. Museo Casa Diego Rivera. DIEGO RIVERA AU BOWERS MUSEUM Santa Ana—Le texte sacré Popol Vuh relate les origines, les traditions et l’histoire du peuple quiché maya. Passionné par les cultures précolombiennes, le célèbre muraliste mexicain Diego Rivera réalisa en 1931 une série d’aquarelles destinées à illustrer ce livre sacré. Bien qu’elles soient parues ensemble, ces aquarelles sont aujourd’hui disséminées dans plusieurs collections aux quatre coins du monde. Popol Vuh: Diego Rivera and the Pre-Hispanic World visible au Bowers Museum du 12 décembre 2015 au 13 mars 2016, constitue la première exposition aux États- Unis de dix-sept de ces aquarelles fascinantes issues de la collection du Museo Casa Diego Rivera de Guanajuato, au Mexique. Si ces peintures donnent vie à la remarquable histoire créative d’une civilisation ancienne, elles soulignent également le regard passionné et créatif de Rivera sur le monde préhispanique.


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