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MUSÉE à la Une 58 EN HAUT : Guillaume Delisle, Mappemonde à l’usage du Roy. Musée du Nouveau Monde de La Rochelle © Max Roy. AU MILIEU : Vase. Nazca, Pérou. Musée de Boulogne-sur-Mer. © Philippe Beurtheret. CI-DESSUS : Masque. Origine inconnue. XIXe siècle. Collection privée. © Nicolas Bruant. CI-CONTRE : Tiki. Îles Marquises. Musée de Boulogne-sur-Mer. © Xavier Nicostrate. À DROITE : Coco Fronsac, La sauterelle aux Buttes Chaumont. Collection de l’artiste. Tous droits réservés. LES DIABLES ET LES DIEUX Tanlay—Les diables et les dieux, au château de Tanlay du 13 juin au 20 septembre 2015, est construit comme un dialogue entre art contemporain et oeuvres traditionnelles des continents extra-européens. La démarche se veut modeste mais sincère, revendiquant l’émotion et la curiosité comme moteur face à des oeuvres partageant leur inspiration « sauvage ». Sans volonté de hiérarchie, les travaux de Bengt Lindström, Barthélémy Toguo, Coco Fronsac et Cyprien Tokoudagba sont confrontés à une cinquantaine d’oeuvres issues des cultures anciennes d’Afrique, d’Océanie et de l’Himalaya dans une conversation esthétique joyeuse, plus légère que le titre de l’exposition ne pourrait le laisser supposer. SENUFO Montpellier—Du 28 novembre 2015 au 6 mars 2016, le musée Fabre de Montpellier accueillera la superbe exposition Senufo, art et identité en Afrique de l’Ouest, précédemment présentée aux États-Unis au Cleveland Museum of Art, puis au Saint Louis Art Museum (voir Tribal Art n° 75, printemps 2015). Il s’agit de la plus importante rétrospective dédiée à l’art senufo depuis l’exposition organisée en 1963 au Museum of Primitive Art de New York. Ce sera là une merveilleuse occasion pour les passionnés de passage dans le sud de la France de découvrir une sélection d’objets de très grande qualité illustrant toute la créativité de cette population répartie entre le Mali, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Qu’elles soient liées à la société du poro, aux pratiques de divination et de guérison, aux activités du quotidien, à l’habillement ou à la parure, ces oeuvres dévoilent toute la richesse et la diversité d’une aire culturelle dont les frontières se révèlent plus poreuses et moins fi gées qu’on ne l’a longtemps cru. NOUVEAUX MONDES Boulogne-sur-Mer—Ville de marins et d’aventuriers, Boulogne-sur-Mer possède un beau musée dont les collections ont été enrichies au fi l du temps par les donations de nombreux voyageurs. Nouveaux mondes, du 23 mai au 21 septembre 2015, entend précisément mettre à l’honneur ces personnalités qui, au cours des XVIIIe et XIXe siècles, ont parcouru les mers du globe à la découverte de terres inconnues, à la rencontre d’autres hommes. Illustrant le temps du voyage (enjeux des expéditions, navires, vie à bord) comme celui de la découverte (rencontre avec les populations autochtones, perception de leurs modes de vie, recherches scientifi ques), l’exposition insiste également sur les phénomènes d’infl uences croisées et d’acculturation (évangélisation, évolution des croyances, transformation des styles) et décrypte l’imagerie du « sauvage » véhiculée par les voyageurs à leur retour en Europe. Avec plus de cent trente objets (dessins, carnets de voyage, tableaux, cartes marines, sculptures traditionnelles autochtones) issus des collections boulonnaises ou prêtés par de nombreux musées français, le parcours permet au visiteur de s’interroger sur la valeur et la postérité de ces grandes expéditions qui ont construit notre connaissance du monde et des hommes.


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