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54 Afrique la croisée des mondes 18 € ttc Cet ouvrage propose une relecture de l’art africain trop souvent qualifié de « premier » ou « primitif » qualificatifs qui sous-entendent l’idée de peuples immuables et donc d’un art figé dans le temps. Les arts africains portent bien au contraire en eux les traces matérielles et formelles de rencontres et d’échanges multiples, parfois très anciens, aussi bien avec le monde musulman, l’Asie, l’Europe mais également au sein du continent. Ainsi, des objets fameux comme les ivoires afro-portugais, la statuaire akan ou baoulé, les gardiens de reliques Kota, les perlages sudafricain ISBN 978-2-84280-261-5 ou textiles swahili sont présentés sous ce jour 6, av. du Gouv.-Général-Binger 94100 Saint-Maur-deS-FoSSéS www.editions-sepia.com nouveau. Afrique la croisée croisée des mondes En couverture : masque Gouro, Côte d’Ivoire. Milieu du XXe siècle, bois peint. Musée d’Angoulême. En quatrième de couverture : gardien de reliques Kota. Gabon. Bois, laiton, fer et cuivre. XIXe siècle. Musée d’Angoulême. À DROITE : Fixé sous verre. Sénégal. Verre et peinture. © Musée d’Angoulême. EN HAUT À DROITE : Crucifi x. Senufo, Côte d’Ivoire. Bois. Musée d’Angoulême. À DROITE : Militaire français médaillé et avantageusement pourvu. Afrique de l’Ouest. Bois, pigment et métal. Collection Alain Weill, photo : Alberto Ricci. À GAUCHE : Colon à cheval. Baoulé. Côte d’Ivoire. Bois, pigment et métal. Collection Alain Weill, photo : Alberto Ricci. CI-DESSUS : Récipient. Mangbetu, RDC. Terre cuite. Collection Philippe Brissaud. © Musée d’Angoulême. Affi che de l’exposition au Musée d’Angoulême. HOMME BLANC / HOMME NOIR Lens (Suisse)—Fascination, répulsion, séduction ou encore moquerie façonnent depuis toujours les regards croisés qu’Occident et Afrique portent l’un sur l’autre. La seconde exposition consacrée à l’Afrique de la Fondation Pierre Arnaud, Homme Blanc - Homme Noir. Impressions d’Afrique (du 27 juin au 25 octobre 2015) revient sur plusieurs siècles d’échanges et de malentendus, à travers une large sélection d’oeuvres réalisées entre les XVIIe et XXe siècles par des artistes africains et européens. Les visions de Géricault, Vallotton ou encore Man Ray se mêlent ainsi à celles de sculpteurs anonymes igbo, baoulé ou kongo dans un chassé-croisé pointant avec dérision et parfois cruauté ces différences qui attirent, mais aussi dérangent. Les oeuvres exposées proviennent de collections publiques (musée du Louvre, musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren) et privées, dont principalement celle d’Alain Weill, notre « personnalité » de cette édition d’automne. AFRIQUE, LA CROISÉE DES MONDES Angoulême—Casser l’image d’un art primitif immuable et fi gé dans le temps, telle est l’ambition de cette exposition Afrique, la croisée des mondes, qui se tient au Musée d’Angoulême du 16 mai 2015 au 3 janvier 2016. Les logiques métisses sont nombreuses à l’intérieur même du continent, où les traditions d’un peuple viennent fréquemment interférer avec la culture d’un autre. Elles sont également évidentes lorsqu’on étudie les apports extérieurs au continent, qu’il s’agisse de la propagation de l’islam (amulettes, poids à peser l’or) ou de la rencontre avec l’Occident (ivoires afro-portugais, objets chrétiens). En illustrant ces processus de mélange et d’hybridation, les organisateurs nous invitent aussi à repenser la notion d’authenticité, qui exige en principe qu’un objet soit conçu selon des canons culturels purs et traditionnels, là où les phénomènes de métissage et d’acculturation devraient au contraire nous inviter à adopter des critères plus larges. MUSÉE à la Une


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