MISSIONNAIRES ET IDOLES Londres—Des récits d’explorateurs du XVIIIe siècle décrivant ne tardèrent pas à parvenir aux chrétiens évangéliques d’Angleterre. Fraîchement fondée, la Société missionnaire mission consistait à guider les insulaires « des ténèbres vers la lumière ». Ainsi, ces missionnaires devinrent les premiers Européens à s’établir en Polynésie, à apprendre la langue et à documenter les pratiques mêmes qu’ils cherchaient à éradiquer, allant jusqu’à sauver de nombreuses 20 000 km afi n de les détruire. Une exposition organisée du 9 juillet au 19 septembre à la Brunei Gallery de l’université de Londres, intitulée Missionaries and Idols in Polynesia, s’intéressera aux premiers travaux de ces missionnaires en Polynésie, conduits entre 1792 et 1825. Aux côtés de documents d’archives, elle présentera les idoles et les artefacts que les missionnaires expédièrent vers l’Angleterre, dont beaucoup n’ont pas été exposés depuis le XIXe siècle. Les objets et documents présentés sont issus des collections du British Museum, de la School of Oriental and African University, du Cuming Museum, du National Maritime Museum, de la bibliothèque du Dr Williams et de trois collections privées. L’exposition s’accompagne d’un catalogue édité par le responsable de l’exposition, David King. Outre les pièces exposées, le livre s'intéresse également aux objets de la LMS abrités de la collection de William Oldman et comporte aussi une traduction d’un récit de 1827 relatant la christianisation de Rarotonga, publiée pour la première fois. 70 Manche de chassemouches. Rurutu, îles australes. Collecté par George Bennet, 1823. Bois. H. : 36 cm. Cambridge University Museum of Archaeology and Anthropology. À DROITE : Peigne. Ashanti, Ghana. vers 1900. Fowler Museum at UCLA. Don de Franklin D. et Judith H. Murphy. CI-DESSUS : Dieu-bâton. Mitiaro, îles Cook. Collecté par Papeiha, R. Bourne, J. Williams, 1823. Bois. H. : 23 cm. British Museum. les pratiques lascives et sanguinaires des Polynésiens de Londres réagit en envoyant de jeunes représentants – fervents mais nullement instruits – à Tahiti. Leur idoles alors qu’ils avaient parcouru près de Studies de l’université de Londres, de la Cambridge À DROITE : Bol. Mangaia, îles Cook. Collecté par George Bennet, 1824. Bois. H. : 25 cm. Cambridge University Museum of Archaeology and Anthropology. À GAUCHE : Peigne. Tshokwe. Tshikapa, province du Kasaï occidental, RDC. Fowler Museum à UCLA. CI-DESSOUS : Peigne kan-kan. Probablement djuka, Godo Holo, Surinam. XXe siècle. Fowler Museum à UCLA. L’ART CAPILLAIRE Los Angeles—Les épingles à cheveux et les peignes fi nement ouvragés témoignent du grand soin et de l’attention particulière que les peuples africains, tant en Afrique qu’au sein de la diaspora, accordent depuis longtemps à des coiffures pourtant déjà élaborées. Bon nombre de ces peignes sont fabriqués au moyen de somptueux matériaux, notamment des perles, du fi l de cuivre et de l’ivoire, et sont soigneusement décorés de motifs géométriques en bas-relief ou de représentations de formes animales ou humaines – des éléments qui peuvent communiquer d’importantes informations concernant les personnes qui les portent. L’exposition Fowler In Focus: The Art of Hair in Africa, au Fowler Museum jusqu’au 20 septembre, réunit plusieurs ornements capillaires africains issus de la collection du musée. Ils sont présentés aux côtés d’un fi lm réalisé par l’artiste ghanéo-américain Akosua Adoma Owusu et intitulé Me Broni Ba (Mon bébé blanc, 2009). Ce métrage traite du rôle important joué par les cheveux en Afrique et de par le monde. La juxtaposition du fi lm et des épingles et peignes africains permet d’analyser la façon dont les cheveux, selon leur coupe et leur ornementation, peuvent agir comme une forme majeure de communication sociale et contribuer à la construction de l’identité et à l’expression des affi nités culturelles. .
T76Fr_internet
To see the actual publication please follow the link above