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MUSÉE à la Une AU MILIEU : Peigne. Fleuve Sepik, aire de Nouvelle- Guinée. Ethnologisches Museum Berlin. © Staatliche Museen zu Berlin - Preubinscher Kulturbesitz, Ethnologisches Museum, photo : Martin Franken. 56 neurs du monde entier. Masques, fi gurines et peintures furent exposés dans les galeries d’art et étudiés par des chercheurs curieux de connaître leur signifi cation. Ces objets, tout comme les langues, refl ètent la diversité des identités locales. Mais ils sont surtout un excellent vecteur pour comprendre l’organisation des villages du Sepik, l’évolution de leurs traditions et les échanges éventuels entre les tribus. La découverte de planches malu, originellement utilisées par les Sawos (peuple de la zone médiane du Sepik), dans des villages iatmuk et singrin, ont ainsi permis de mettre en évidence les échanges entre ces tribus. Philippe Peltier (musée du quai Branly) et Markus Schindlbeck (Berlin Ethnologisches Museum), commissaires de l’exposition, ont entrepris de rassembler deux cent vingt de ces objets, tous issus de musées européens et collectés, pour la plupart, avant la Première Guerre mondiale, avec l’intention de faire de cet événement, plus qu’une exposition d’art, une ode à la richesse et à la diversité de ces populations et une clé vers la compréhension de leur mode de vie et de leur organisation. À GAUCHE : Crochet. Fleuve Sepik, aire de Nouvelle- Guinée. Ethnologisches Museum Berlin. © Staatliche Museen zu Berlin - Preubinscher Kulturbesitz, Ethnologisches Museum, photo : Claudia Obrocki. Partant de l’i dée que ce n’est qu’en vivant la vie de ces populations que l’on peut apprécier ce que ces objets particuliers signifi ent pour les indigènes, ils invitent le visiteur à marcher à travers un village et à découvrir les différents objets qui y sont utilisés, des rives de la rivière à l’enceinte du village et jusqu’à l’intérieur d’une maison familiale (empire des femmes) pour terminer par les maisons des hommes, le « centre nerveux » de la vie cérémoniale, où sont conservés les objets destinés aux rituels des hommes et à l’initiation des garçons. Sans nul doute, il s’agit là de l’une des expositions de la saison : à voir à Berlin jusqu’au 14 juin puis à Zurich, au Museum Rietberg, du 10 juillet au 4 octobre. Un article de fonds lui sera consacré lors de sa présentation à Paris à l’automne. CI-DESSOUS : Planche malu. Fleuve Sepik, aire de Nouvelle-Guinée. Museum der Kulturen, Bâle. À DROITE : Masque. Fleuve Sepik, aire de Nouvelle- Guinée. Museum der Kulturen, Bâle.


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