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SPÉCIAL 25 ANS DE BRUNEAF Bruxelles—10-14 juin, ces dates correspondant à la vingt-cinquième édition de la Brussels Non European Art Fair (BRUNEAF). Doyen de tous les salons spécialisés en art extra-européen du vieux continent, BRUNEAF s’est très rapidement consolidé par son climat de convivialité et de découverte. Après quelques années discrètes, cette manifestation connaît un nouvel élan grâce aux efforts de son nouveau comité de direction. Aussi, cette édition anniversaire aura-t-elle tout d’une revendication, et ce notamment grâce au nombre de ses participants – quarante 38 sept exposants dont la liste complète est à lire sur le site du salon www.bruneaf.com –, à leur caractère international et, surtout, à la qualité des oeuvres proposées. L’exposition organisée à l’Ancienne Nonciature proposera cette année un parcours autoréférentiel présentant une sélection des meilleures pièces vendues par les participants au BRUNEAF depuis sa création. Anthologie d’une vie longue déjà d’un quart de siècle, UZURI wa DUNIA, Belgian Treasures – tel en est le titre – se veut surtout un geste de reconnaissance public envers ceux qui ont fait de BRUNEAF la « fête estivale » des arts tribaux : les collectionneurs. Deux conférences ont déjà été annoncées. Faute de pouvoir en préciser la date, dévoilons au moins que l’une portera sur l’art tshokwe et sera prononcée par Julien Volper (MRAC, Tervuren), tandis que l’autre, « L’Art africain d’hier à aujourd’hui » sera menée par Marc Leo Felix et Roger Pierre Turine. Le thème de cette deuxième intervention s’annonce en parfaite harmonie avec le champ d’action de l’invité d’honneur de ce BRUNEAF : la Fondation Sindika Dokolo siégeant à Luanda (Angola). Créée en 2005 par l’homme d’affaires congolais dont elle tire son nom, cette institution oeuvre à la transmission de la culture africaine sous toutes ses formes, et ce, particulièrement, sur le continent africain. Le principal vecteur de cette démarche n’est autre que la collection africaine d’art contemporain Sindika Dokolo, initiée dès 2004 par Dokolo et l’artiste angolais Fernando Alvim. Collection africaine d’art plutôt que collection d’art africain, cet ensemble compte plus de cinq cents pièces de cent quarante artistes et ne cesse de croître, accueillant aussi des objets d’art classique. À BRUXELLES, PENDANT BRUNEAF Rapelons-le, l’exposition Masques géants du Congo, patrimoine ethnographique des jésuites de Belgique sera à l’affi che au musée BELvue lors du salon et jusqu’en novembre. Organisée sous le commissariat de Julien Volper (MRAC, Tervuren), cette manifestation évoque la présence des jésuites au sein du vicariat de Kwango et leur implication dans la collecte d’objets, s’attardant également sur les objets liés au rituel de la mukanda chez les Yaka et les Suku de RDC, dont des masques impressionnants, pour certains très peu connus. MARCHÉ de l’art CI-DESSOUS : Figure nkisi. Songye, RDC. Galerie Ángel Martín. Photo : Ángel Martín. EN BAS À DROITE : Ensemble d’épées. Fang, Gabon. Galerie Mestdagh, photo : Paul Louis. CI-DESSUS : Masque. Punu, Gabon. Galerie Guilhem Montagut. Photo : C. Insenser. CI-CONTRE : Statuette. Lega, RDC. Présentée lors de BRUNEAF dans UZURI wa DUNIA, Belgian Treasures. Collection privée. Photo : Vincent Everarts. À GAUCHE : Sculpture fi gurant Chibinda Ilunga. Tshokwe, Angola. Présentée lors de BRUNEAF dans UZURI wa DUNIA, Belgian Treasures. Collection privée. © Hughes Dubois. CI-DESSUS : Masque. Wobe, Côte d’Ivoire. Galerie Olivier Larroque. Photo : Hughes Dubois. Bannière de l’exposition Masques géants du Congo. À voir au musée BELVUE pendant BRUNEAF, et jusqu’au 8 novembre 2015.


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