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MUSÉE à la Une 46 photographies du XXe siècle, certaines anonymes, d’autres de l’artiste néerlandaise Rineke Dijkstra. Toutes présentent des hommes, des femmes et des enfants de race blanche dans leur vie quotidienne : à la plage, à la maison, dans leur jardin, lors d’un mariage, au collège, etc. En confrontant ainsi les époques, les continents et les regards, les organisateurs ouvrent des champs de réflexion captivants sur la nature de l’art et du savoir et sur la façon dont ils nous sont donnés à voir, sans omettre de souligner l’absence de l’être humain ou animal, créateur ou sujet de l’oeuvre. CE TANT CURIEUX MUSÉE DU MONDE Hornu—La longue fermeture pour rénovation du Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren (MRAC), plutôt qu’une triste nouvelle, s’est imposée à son équipe dirigeante comme un formidable prétexte pour faire découvrir autrement ses collections au public. Grâce à une politique active d’expositions « hors les murs », les amateurs ont pu et pourront encore découvrir des parties de l’incroyable fonds du musée dans des contextes inédits. Avec Ce tant curieux musée du monde, du 19 octobre 2014 au 18 janvier 2015, le musée des arts contemporains, à Hornu en Belgique, nous propose une passionnante réflexion sur la nature des collections encyclopédiques du MRAC et les échos qu’elles suscitent. Le commissaire, Laurent Busine, a ainsi réuni en provenance du vieux musée une sélection hétéroclite d’artefacts africains (petits tambours, récipients, masques, etc.) et européens (moules en plâtre réalisés sur des hommes africains), mais aussi de créations de la nature (insectes, termitières géantes, peau d’éléphant), exposés en parallèle à des Tambours à fente. Collection du Musée royal de l’Afrique centrale. © Ph. De Gobert. Coléoptères. Collection du Musée royal de l’Afrique centrale. © Ph. De Gobert. Masques. Pende, R. D. Congo. Collection du Musée royal de l’Afrique centrale. © Ph. De Gobert.


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