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MEG 31 FIG. 7 (À DROITE) : Détail d’un reliquaire complet nsekh-o-byeri. Fang, sousgroupe Betsi, Gabon, moyen Ogooué, Ndjolé. XIXe siècle. Bois, écorce, fer, fibres végétales et os. H. : 64 cm (statue seule). Acquis auprès de Fernand Grébert en 1936. MEG Inv. ETHAF 015232. FIG. 8 : Statuette féminine d’ancêtre. Punu, Gabon méridional, vallée de la Ngounié. XIXe - début XXe siècle. Bois. H. : 46 cm. Don du peintre Émile Chambon en 1981 ; achetée chez Pierre Vérité à Paris en 1937. MEG Inv. ETHAF 044278. . comme un pot à pukpuk encore scellé des Batak de Sumatra (fig. 6), ou une collection d’objets rituels en provenance de Nias. Il se termine par une évocation de l’usage de l’opium, qui fit des ravages en Chine pendant la période coloniale dès le XIXe siècle, avant de s’étendre parmi les Occidentaux. Pour ce qui est de l’Afrique, les collections font l’objet d’une présentation selon un découpage par aire culturelle. Un thème particulier est abordé dans chacune d’entre elles, la peinture – de manière inattendue – fournissant un fil conducteur entre les sections. Outre l’exploration de ces thématiques, le parcours Afrique offre une opportunité de choix de saisir les principales étapes et les acteurs majeurs de la constitution de ces fonds : missionnaires – Jean Rusillon (1872- 1938), Josette Debarge (en mission à Foumban dans les années 1930) et le pasteur Alfred Hauenstein –, explorateurs dont Edgard Aubert de la Rüe et Adrian Conan Doyle (fig. 10), ethnologues tels Henri Lagotala (fig. 9) et Hans Himmelheber (1908-2003), ou encore marchands de prestige dont Jeanne Walschot et Pierre Vérité, parmi d’autres. Collection emblématique du MEG pour l’Afrique, celle du Gabon mérite une mention spéciale. Celle-ci provient pour une grande part du pasteur Fernand Grébert (1886-1956) missionnaire dans ce pays de 1913 à 1931. D’importantes pièces de cette région sont dues, également, au peintre Émile Chambon, dont l’oncle y avait séjourné (fig. 8). Le reliquaire fang du lignage Esibaña (fig. 7), acquis en 1936 auprès de Grébert, est sans nul doute l’une des pièces les plus importantes de cette collection d’un point de vue ethnographique car il est entièrement documenté, jusqu’à la filiation entre le dernier propriétaire et les reliques qu’il contient, ce qui est à notre connaissance unique. Ce parcours se conclut avec une section consacrée à Madagascar ainsi qu’une autre présentant des tableaux éthiopiens et des objets de la liturgie copte. Des peintures en grisaille, signées de l’artiste peintre (hova) Rajona dans les années 1920, sont présentées avec des odys protecteurs, objets documentés par l’unique et importante collection photographique du professeur Jacques Faublée (INALCO), offertes par Mme Guérin-Faulblée au musée en 2008. Approximation – humble ! – des cultures de plus de dix mille îles, la section Océanie aborde les relations et les voyages des peuples océaniens et européens qui se sont rendus dans cette partie du monde. Comme pour l’Afrique, les objets sont présentés par aire culturelle et permettent d’aborder une grande diversité de thématiques. L’un des fleurons de cette


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