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MUSÉE à la Une 74 Vêtement masculin. Fataluku, Moro, district de Lautém, Timor-Leste. Probablement début du XXe siècle. Coton. 230 x 70 cm. Fowler Museum at UCLA, don de E.M. Bakwin. Photo : Don Cole. Tisserandes de Timor. Laran, Malaka Regency, Timor occidental, Indonésie, 2011. Photo : Roy W. Hamilton. Affiche de l’exposition « L’Éclat des Ombres, l’Art en noir et blanc des îles Salomon » au musée du quai Branly. tifs complexes liés à des familles ou des clans spécifiques, servent de marqueurs d’identité. Ils sont souvent au coeur d’échanges, alimentant ainsi les rapports entre les membres de la société. Ainsi, les textiles révèlent des significations sociales, religieuses, historiques et politiques profondes. Textiles of Timor, Island in the Woven Sea, qui sera exposée au Fowler Museum de UCLA du 7 Septembre 2014 au 4 Janvier 2015 est la première exposition majeure organisée sur le sujet. Il présente d’une cinquantaine de textiles magnifiquement colorées et richement ornés, dont la plupart provient des collections du Fowler Museum qui possède l’un des ensembles de textiles timorais les plus complets et les mieux documentés qui soient. L’ÉCLAT DES OMBRES Paris—Luminosité et iridescence sont omniprésentes dans l’environnement maritime des îles Salomon, un archipel du Pacifique composé de plus neuf cent îles qui abrite une importante diversité culturelle. Le contraste naturel entre la lumière et l’obscurité est très souvent associé aux Ombres, les esprits puissants des défunts. En reproduisant les effets visuels de leur environnement dans les objets d’art, les vivants cherchent à donner une expression concrète aux relations qu’ils entretiennent avec ces êtres surnaturels et à travers ces remarquables objets la présence des ancêtres se manifeste en aidant les hommes à rencontrer le succès dans ce qu’ils entreprennent, qu’il s’agisse de la construction d’une maison pour le chef ou d’un canoë afin de naviguer sur les mers. L’Éclat des Ombres, l’Art en noir et blanc des îles Salomon rassemblera une riche sélection de ces oeuvres au musée du quai Branly, du 18 novembre 2014 au 1er février 2015. Découvrez notre article sur le sujet dans le numéro d’hiver de Tribal Art magazine. TEXTILES DE TIMOR Los Angeles—La connaissance de l’art textile du Sud-Est asiatique s’est notablement accrue à la fin du XXe siècle. L’intérêt que suscite la région auprès des historiens de l’art et des conservateurs de musées, ainsi que sa nouvelle condition de destination touristique explique que des termes comme batik et ikat soient devenus habituels dans le vocabulaire des amateurs d’art et de mode. Malgré cela, une île importante de l’archipel d’Asie du Sud-Est est encore fort méconnue des étrangers. En raison de l’annexion contestée de l’Indonésie de l’ancienne colonie portugaise du Timor oriental en 1975, l’ensemble de l’île de Timor a été considéré comme une zone sensible par le gouvernement indonésien, qui a limité les séjours d’étrangers. Ainsi, si la richesse des créations textiles de Timor était reconnue des chercheurs, ces oeuvres ont rarement pu être vues. À l’origine des textiles de cette île, parmi les plus colorés et variés que l’on peut trouver dans toute l’Asie du Sud-Est, se trouvent des femmes tisserandes. Les vêtements de coton qu’elles produisent, souvent ornés de mo-


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