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68 EN DESSOUS, DE HAUT EN BAS : Grand masque aux yeux proéminents. Site de Shu, Jinsha, Guanghan city, Sichuan, Chine. 1200–650 av. J.-C. Bronze. Sanxingdui Masks Cultural Museum, Guanghan. Avec l'aimable autorisation du Bowers Museum, Santa Ana. Tête d'oiseau. Site de Shu, Jinsha, Guanghan city, Sichuan, Chine. 1200–650 av. J.-C. Bronze. Sanxingdui Masks Cultural Museum, Guanghan. Avec l'aimable autorisation du Bowers Museum, Santa Ana. Masque zoomorphe.. Site de Shu, Jinsha, Guanghan city, Sichuan, Chine. 1200–650 av. J.-C. Bronze. Sanxingdui Masks Cultural Museum, Guanghan. Avec l'aimable autorisation du Bowers Museum, Santa Ana. MUSÉE à la Une MÈRES ET GUERRIERS New York—Les figures créées par les maîtres-sculpteurs Mbembe du sud-est du Nigeria font partie des sculptures sur bois les plus anciennes et les plus spectaculaires de l’Afrique subsaharienne. À partir du 9 décembre, un ensemble exceptionnel de ces oeuvres fera l’objet d’une exposition au Metropolitan Museum of Art : Warriors and Mothers: Epic Mbembe Art. Nées entre les XVIIe et XIXe siècles, et remarquables par leur synthèse entre brutalité et poésie, ces représentations de figures assises – mères nourrissant leur progéniture et guerriers agressifs – faisaient à l’origine partie intégrante d’imposants tambours sculptés placés au coeur de la vie spirituelle, incarnant le pouls des communautés mbembe. Lorsque ces oeuvres fascinantes ont été exposées pour la première fois dans une galerie parisienne en 1974, elles ont aussitôt captivé l’attention du monde de l’art. Cette exposition a constitué un événement d’avant-garde qui a révélé une tradition différente de celles qui avaient jusqu’alors défini l’art africain. Disséminées aux quatre coins du monde dans des collections privées et institutionnelles, ces oeuvres seront réunies à New York pour la première fois lors de l’exposition Warriors and Mothers : Epic Mbembe Art. La pièce maîtresse de cette exposition – qui rassemblera des prêts issus de collections européennes et américaines – est une saisissante figure de maternité mbembe acquise par le Met en 2010. Seules quatre interprétations de ce sujet par des sculpteurs mbembe ont subsisté et la figure présentée lors de l’exposition est l’une d’entre elles. Ces représentations de femmes nourricières seront exposées aux côtés des figures masculines héroïques qui sont leurs faire-valoir, dont une spectaculaire figure masculine debout provenant d’une collection privée française, identifiée comme étant le Chef Appia. Cette figure de guerrier tient dans sa main la « tête-trophée » d’un ennemi et dégage une puissance brute en raison de sa forte musculature et de sa surface d’un bois particulièrement rugueux laissant apparaître des spirales. Warriors and Mothers : Epic Mbembe Art sera visible jusqu’au 7 septembre 2015. LE MYSTÈRE DE SANXINGDUI Santa Ana—Durant l’été 1986, des ouvriers du bâtiment ont découvert par hasard un stupéfiant dépôt contenant plus de deux cents jades anciens, des outils, des os d’animaux brûlés, plus de soixante défenses d’éléphant, des bronzes monumentaux et une statue grandeur nature d’un noble sur le site de Sanxingdui en Chine, à quelque quarante km de Chengdu, dans la province du Sichuan. Bien que la majorité de ces objets ait été détruite durant l’Antiquité, cette découverte fortuite de deux « fosses sacrificielles » a constitué l’une des plus importantes trouvailles archéologiques du XXe siècle et a contraint les spécialistes à reconsidérer l’histoire de la Chine ancienne. Les objets ont été datés de 1300 av. J.-C. environ, une époque à laquelle on pensait que le berceau de la civilisation chinoise se trouvait à 1200 km au nord-est du fleuve Jaune dans la région de la Plaine centrale chinoise. La culture Sanxingdui n’a pas laissé de traces écrites ni de restes humains et ne semble avoir existé que pendant environ cinq cents ans avant de s’éteindre, mais son art est à la fois singulier et remarquable. En 2001, une autre découverte archéologique, cette fois sur le site de Jinsha, dans la ville de Chengdu, a fourni des indices susceptibles de révéler la destinée de cette mystérieuse culture. L’exposition China’s Lost Civilization : The Mystery of Sanxingdui, actuellement au Bowers Museum, présente plus de cent vingt des objets d’art parmi les plus importants découverts à Sanxingdui et Jinsha. Ce faisant, elle aborde également les questions relatives aux origines de cette culture vieille de 3500 ans et tente de savoir pourquoi elle a brutalement disparu. L’exposition est visible jusqu’au 14 mars 2015, après quoi elle prendra la direction du Houston Museum of Natural Science. Maternité : mère à l'enfant assise. Mbembe, région de la rivière Ewayon, province Cross River, Nigeria. XVIIXVIIIe siècle. Bois, pigment, résine, ongles. H. : 108 cm. Metropolitan Museum of Art, New York, acquisition, 2010 et 2008 Benefit Funds, Laura G. et James J. Ross, David et Holly Ross, Noah-Sadie K. Wachtel Foundation Inc. et Mrs. Howard J. Barnet Gifts, 2010 (2010.256). Avec l'aimable autorisation du Metropolitan Museum of Art, New York.


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