LIVRES 152 Afrique en résonance. Collection du Musée Africain de Lyon Sous la direction scientifique de Laurick Zerbini et Julien Bondaz. Publié en français par 5 Continents et le Musée Africain de Lyon, 2014. 20 x 26 cm, 128 pages, plus de 97 illustrations en couleur. ISBN : 978-88-7439-674-0. Couverture souple. 30 euros. Le Musée Africain de Lyon célèbre en cette année 2014 les cent cinquante ans de sa fondation. Une éphéméride que peu d’institutions encore à ce jour peuvent se targuer de fêter et qui aura donné lieu à la parution du livre Afrique en résonance. Plus qu’un catalogue, ce livre s’attache à présenter pour la première fois la riche collection du musée comptant plus de deux mille pièces en exposition permanente et six mille oeuvres supplémentaires conservées dans les réserves, représentatives pour la majeure partie de l’art de cultures d’Afrique de l’Ouest. Les textes, signés par les africanistes Joseph Adandé, Julien Bondaz, Pierre Boutin, Claude Prudhomme et Laurick Zerbini, s’inspirent de la spécificité de ces fonds – histoire de sa constitution, origine, nature, contextes d’usage, etc. – pour apporter des éclairages divers sur les arts d’Afrique. C’est ainsi que l’art chrétien d’Éthiopie, le culte aux jumeaux des Yoruba du Nigeria, les insignes de pouvoir ou encore l’importance du thème animal dans la statuaire et dans les masques, pour ne citer que quelques exemples, font l’objet d’une analyse. Le propos est accompagné de près d’une centaine d’illustrations de pièces conservées au Musée Africain et de photographies anciennes de terrain de la Société des Missions Africaines de Lyon. En grande partie inédite, cette iconographie somme toute modeste pour ce qui est de la qualité des pièces a le mérite de dévoiler un patrimoine ancien qu’il convient de connaître. Lalibela. Capitale de l’art monolithe d’Éthiopie Par Jacques Mercier et Claude Lepage. Publié en français par les Éditions Picard, 2013. 24 x 30 cm, 344 pages, 355 illustrations en couleurs. ISBN-978-2-7084-0966-8. Relié sous jaquette. 54 euros. L’art chrétien d’Éthiopie n’en a pas fini d’inspirer la réalisation d’ouvrages de qualité. Le dernier en date est Lalibela. Capitale de l’art monolithe d’Éthiopie, paru aux éditions Picard en novembre 2013 et récemment récompensé par le prix spécial du jury du FILAF 2014 (Festival International du Livre d’Art et du Film). Les auteurs ne sont autres que deux sommités en la matière : Jacques Mercier et Claude Lepage, tous deux spécialistes de l’étude de l’art chrétien d’Éthiopie depuis plusieurs décennies et rattachés au CNRS. Ayant bénéficié d’une couverture photographique exceptionnelle, ce livre est le premier à offrir une présentation de ce site dans toutes ses dimensions, archéologique, historique, culturelle, artistique et religieuse. Le caractère singulier de Lalibela n’en est ainsi que plus évident. Classé patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, le site rayonne sur les haut plateaux d’Éthiopie où il continue d’être un lieu de pélerinage majeur pour les fidèles. Onze églises taillées dans la roche et aux parois sculptées le composent, autant d’écrins pour de sublimes manifestations de l’art religieux – peintures murales, croix, manuscrits enluminés – attestant de la renaissance du royaume d’Éthiopie et de son architecture plusieurs siècles après la chute de l’antique capitale, Aksoum. Du fleuve Niger au fleuve Congo. Une aventure africaine Par Claude-Henri Pirat. Avant-propos d’Anne-Marie Bouttiaux et préface de François Neyt. Publié en français avec traduction finale en anglais par Primedia et Vision Publishers, 2014. 35,5 x 25,5 cm, 322 pages, nombreuses photographies en noir et blanc. ISBN : 97890-7988-130-7. Relié. 110 euros. Avec la parution de cet ouvrage, la bibliographie dédiée aux arts d’Afrique compte désormais un véritable « livre d’auteur ». Malgré les apparences ceci n’est pas un truisme – quel livre n’a-t-il pas d’auteur ? – mais une manière de souligner l’engagement absolu et déterminant de Claude-Henri Pirat, collectionneur et auteur de différents travaux sur les arts d’Afrique, dans la réalisation de Du fleuve Niger au fleuve Congo. Une aventure africaine. Non seulement c’est de sa plume que sont nés les vingt chapitres qui composent l’ouvrage ainsi que les près de cent trente notices ethnographiques éclairant les illustrations, mais il est l’auteur également des près de deux cents photographies publiées, autant d’hommages en noir et blanc aux oeuvres d’art qu’il possède (ou qu’il a possédées), tout comme aux personnes et aux paysages qu’il a admirés au cours de ses nombreux séjours dans différents pays du continent. Aussi, l’aventure africaine dont il est question dans le sous-titre est-elle bien, à tous égards, celle de Claude-Henri Pirat. Une aventure où il est question de rencontres avec les principaux acteurs du monde des arts d’Afrique et d’expériences esthétiques, mais aussi de questionnements de fond sur des sujets aussi complexes et sensibles que l’idée d’expertise, la notion d’ancienneté des oeuvres ou encore la présentation de ces créations artistiques autres dans nos musées occidentaux.
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