DOSSIER FIG. 25 : Bouclier nº 15. Collection Michel Thieme, Amsterdam. Photo : Jan van Esch. PAGE OPPOSÉE FIG. 26 (À GAUCHE) : Bouclier nº 20, accompagné d’une fiche dactylographiée par le collectionneur indiquant : « Bouclier avec décorations rhomboïdales. Longueur : 133 cm. Plus grande largeur : 28,5 cm. Peint à la chaux et au bistre. Acheté à la maison missionnaire des MSC en 1950. Collecté par le père Viegen… fleuve du Nord- Ouest ? » Ce bouclier est visible sur les fig. 12 et 13. Collection privée. Photo : Jan van Esch. 126 FIG. 27 (À DROITE) : Bouclier nº 21, accompagné d’une fiche dactylographiée par le collectionneur indiquant : « Bouclier avec décorations en forme de flèches. À l’origine recouvert de craie blanche avec décorations peintes en rouge (bistre). Acheté à la maison missionnaire des MSC en 1950. Collecté par le père Viegen… fleuve du Nord- Ouest ? H. : 118 cm, plus grande largeur : 30 cm. » Collection privée. Photo : Jan van Esch. Ce bouclier est visible sur la fig. 12. Collection privée. Photo : Jan van Esch. Les MSC attendaient certainement beaucoup des territoires asmat inexplorés à l’époque, mais après 1921, les traces visibles des objets asmat collectés par Viegen se sont rapidement réduites, à tel point que ceux-ci ont littéralement disparu de la circulation. J’ai bien l’impression que l’ouverture du territoire asmat envisagée à un moment donné a perdu son caractère prioritaire. Dans les années 1920, les missions existantes des MSC ont sérieusement manqué de fonds. Les installations de ‘s-Hertogenbosch et Maastricht constituent-elles les témoignages les plus éloquents de la contribution du père Viegen à leur élaboration ? Quoi qu’il en soit, les MSC semblent éprouver quelques scrupules à brader leurs objets asmat. Trouver ces boucliers et ces sculptures dans une collection privée est toujours particulier. Ils sont accrochés aux murs du salon ou dans la cage d’escalier ou, de temps à autre, rangés dans un tiroir. Ils sont devenus des objets de famille. « J’ignore comment ils se le sont procuré, mais d’aussi loin que je m’en souvienne, ce bouclier a toujours orné le mur du salon de mes grands-parents. » Presque sans exception, ces propriétaires particuliers vouent une véritable dévotion à leurs objets et ne se lassent jamais de les admirer. Le propriétaire du bouclier nº 15, par exemple, m’a dit ceci : « J’aime écouter le Sacre du Printemps de Stravinsky quand je regarde mon bouclier. Il y a un certain mouvement dans les motifs, qui part du coin supérieur gauche puis descend vers le milieu. Parfois, on peut presque voir les notes de musique virevolter le long d’un même motif. Certaines des plus petites décorations possèdent des similitudes avec les notes d’une partition. … Ces motifs très anciens sont, d’une manière ou d’une autre, plus inspirés. Ils ont été réalisés à une époque où la signification des motifs était encore
ïTribalPaginaIntera_layout
To see the actual publication please follow the link above