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DOSSIER reconnaissables. Ils sont suspendus en hauteur et partiellement dans l’ombre. Bien qu’ils ne figurent pas sur les photos sépia, ils ont également été collectés par Viegen en 1912. Le bouclier de gauche a de nouveau été exposé lors d’une conférence missionnaire organisée à Maastricht en juillet 1921. Le volume commémoratif de la conférence contient une photo du stand des MSC 31 (fig. 13). Elle montre un homme, probablement le père Nollen, entouré d’objets créés par les Marind-Anim. Nollen venait de revenir de Nouvelle- Guinée et s’est empressé de se rendre à Maastricht, tout comme l’avait fait le frère Hamers à Tilburg en 1913. Une photo de cette installation (sans Nollen) a également été publiée 124 dans le Katholieke Illustratie avec la légende suivante : « Un stand qui a suscité une attention particulière. » 32 Le père Viegen a contribué à l’agencement de l’installation et, outre les boucliers, celle-ci présente aussi deux de « ses » sculptures. D’après le volume commémoratif, la conférence a connu un succès retentissant : « Et l’exposition ! Le coeur de toute la semaine de la mission … Vingt-et-un ordres ou congrégations actifs dans la mission ont livré un magnifique aperçu de la situation religieuse et culturelle des différents peuples du monde parmi lesquels travaillent nos missionnaires, et ce, comme aucun musée d’ici ou de l’étranger n’aurait pu le faire. »33 FIG. 21 (À DROITE) : Bouclier nº 4, arrivé au Wereldmuseum de Rotterdam en 1916 en tant que prêt privé. Il a probablement été acheté par le musée la même année. Wereldmuseum, Rotterdam, inv. 23400. FIG. 23 (CI-CONTRE) : Bouclier nº 16. Museum der Kulturen, Bâle, inv. Vb 5012. Acquis par Paul Wirz en 1920. Sur la fiche du dossier, Wirtz a écrit (dans une écriture illisible) : « Bouclier fabriqué en bois, se terminant en pointe vers le bas, hauteur 1 m 45, plus grande largeur 42 cm, ornementation avec figures échancrées, où (?) peint en blanc, au milieu d’une figure humaine sur la tête, même avec une décoration (...) dos avec (…) existant poignée découpée ». Bien entendu, la question qui se pose est la suivante : comment Paul Wirtz a-t-il pu acquérir ce bouclier en 1920 alors qu’il avait déjà été publié en 1914 dans le périodique des MSC (voir fig. 3) ? FIG. 24 : Bouclier nº 10, vendu chez Sotheby’s New York, lors d’une vente aux enchères d’art africain, océanien et précolombien les 18 et 20 novembre 2000. Lot 14. Description dans le catalogue: « Bouclier Asmat rare et remarquable de forme plate et oblongue, pourvu de trois perforations autour du bord, le centre sculpté en bas-relief avec un motif de renard volant dans le bas et, en haut, des motifs en forme de croissant représentant un oiseau worot entouré totalement par d’autres motifs en zigzag ; le panneau du haut comporte deux cercles incisés et une poignée sculptée sur le côté opposé ; belle patine ancienne avec du blanc, de l’ocre rouge et des traces de pigment noir. H. : 132 cm. » Collection privée. Avec l’aimable autorisation de Sotheby’s. FIG 22 (AU MILIEU) : Bouclier nº 19. Collection privée. Maison missionnaire des MSC de Tilburg.


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