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117 FIG. 11 (CI-CONTRE) : Stand des MSC lors de la première exposition missionnaire organisée aux Pays-Bas, à Breda en 1919. De gauche à droite, on reconnaît les boucliers 11, 19, 14 et 7. Les deux sculptures asmat sur cette photo étaient également exposées à Tilburg en 1913, côte à côte : voir fig. 9, G et F. Père Viegen cette nuit-là dans un endroit qui, apparemment, abritait autrefois un village sur la rive. Viegen écrit : « Une grande sculpture avec des éléments de menuiserie en décomposition et des tapis de toit sont les seules choses à avoir subsisté. Le capitaine et moi avons pris la corvette pour examiner la sculpture de plus près. C’était une belle oeuvre, entièrement recouverte de marques symboliques. Nous aurions aimé l’emmener avec nous, mais même si le village était abandonné, la sculpture était peut-être toujours « sacrée » pour les gens. Nous-mêmes, nous n’aurions pas apprécié qu’un Zoulou vienne profaner nos statues… » Le matin suivant, l’expédition remonte encore un peu plus le Hellwig, mais le cours d’eau devient tellement étroit qu’ils doivent continuer en canoë. Bientôt, même les canoës menacent de s’embourber, et les hommes retournent au Ketti. Le lendemain matin (le 20 avril), ils redescendent le Hellwig et, à l’approche de l’embouchure du fleuve, empruntent une ramification différente. Malgré les pièges à poissons et les campements abandonnés observés à plusieurs endroits, ils ne rencontrent personne. Le fleuve est totalement inconnu, étroit et peu profond à certains endroits, et si le Ketti devait s’échouer ici, l’équipage se trouverait en très mauvaise posture. La tension est palpable. Tout le monde écoute nerveusement le garçon-pilote crier les sondages qu’il a effectués. Viegen remarque que ce garçon n’a visiblement aucun mal à garder son sang-froid. « Qu’il mesure la profondeur à cinq ou sept mètres ou bien à moins de deux mètres n’a pas d’importance pour lui. Car s’il mesure un mètre, c’est uniquement la vitesse du bateau qui peut nous faire sortir de la boue. Mes nerfs sont mis à rude épreuve. Nous pourrions nous échouer à tout moment. » De manière assez soudaine, le fleuve redevient plus profond et ils voguent à présent sur un large canal. Le soulagement est énorme, mais bref. Ils décident de descendre d’abord une nouvelle fois le fleuve et d’effectuer le levé de l’embouchure du fleuve.


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