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70 Chemise et chapeau de cérémonie. Région du Grassland, probablement Bamiléké, Cameroun. XXe siècle. Piquants de porc-épic et fibre d’herbe. Birmingham Museum of Art. Emily Hanna, Village de Boni, Burkina Faso, 2004. Birmingham Museum of Art. Masque yacouba bonde. Bwa, village de Boni, Burkina Faso. Fin du XXe siècle. Bois et pigments. Birmingham Museum of Art. Masque de cérémonie pahko’ola. Yaqui, Potam, Sonora, Mexique. XXe siècle. Bois, poils de chèvre, peinture à l’huile et fil de cuivre. Fowler Museum, UCLA. MUSÉE à la Une NOUVELLE GALERIE AFRICAINE Birmingham—Après deux ans de rénovation, le Birmingham Museum of Art a rouvert ses galeries africaines permanentes le 26 avril. Le musée a passé plusieurs décennies à former sa collection africaine abritant plus de mille six cents objets variés et ce nouvel espace améliore sa présentation, géographiques. organisée désormais en fonction de régions L’installation est composée de masques, de sculptures, de textiles, de bijoux et d’objets du quotidien issus de tout le continent africain. Ces nouvelles galeries viennent s’ajouter à l’ouverture l’an dernier de la galerie dédiée aux céramiques africaines, qui présente l’une des plus remarquables collections du genre au monde. LES MASQUES DE CASTANEDA Los Angeles—Avec leur longue barbe descendant de leur menton et leurs cheveux tombant sur les yeux, les masques en bois peint et gravé sculptés par les Yaqui du nord du Mexique sont envoûtants, amusants, enjoués et saisissants. The Yaqui Masks of Carlos Castaneda présente la collection de masques pahko’ola et hochets yaqui collectés sur le terrain dans les années 1960 par le célèbre auteur et anthropologue Carlos Castaneda. Intégrée au projet Fowler in Focus et visible jusqu’au 17 août, l’exposition comprend des vidéos et des photos qui permettent d'observer ces masques dans leur contexte et lors de performances. Les masques pahko’ola illustrent quelques-uns des aspects les plus anciens et les plus respectés de la vision du monde de leurs créateurs. Ils sont le plus souvent sculptés de manière à ressembler à un visage humain ou à la tête d’une chèvre et leur nom, pahko'ola, peut être traduit par « le vieil homme de la fête », suggérant la sagesse et la connaissance liées à l’âge. Ils présentent habituellement des éléments et accessoires rouges e t blancs sur fond noir. Les masques sont présents lors des célébrations : anniversaires, mariages, cérémonies funèbres et vacances religieuses comme la Semana Santa (Pâques). Les danses pahko’ola servaient à communiquer animaux avec les pour assurer la sécurité et la réussite de la chasse au cerf. Aujourd’hui, des clowns exécutent et des narrateurs les lors de festivals pour amuser le public. Castaneda (1925–1998) obtint son diplôme et son doctorat à l’UCLA, principalement en raison de ses travaux avec un Indien yaqui du nom de Don Juan Matus. Son livre à succès The Teachings of Don Juan: A Yaqui Way of Knowledge (1968) et ses ouvrages suivants décrivent son apprentissage auprès de Don Juan, bien que beaucoup ne soient pas convaincus qu’il ait réellement mené des études de terrain parmi les communautés Yaqui au Mexique. Son apport de masques yaqui à la fois anciens, splendides et rares est doublement intéressant dans la mesure où ceuxci démontrent qu’il se trouvait bel et bien dans les pueblos Yaqui au moment où il rédigea sa thèse consacrée à ses recherches de terrain.


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