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2 Éditorial Une nouvelle publiée le 17 mai sur Artdaily est venue égayer ma matinée de samedi. Je m’apprêtais à entamer la rédaction d’un éditorial pour ce numéro de Tribal art magazine, que je comptais consacrer à la floraison, une année de plus, du marché de l’art avec l’arrivée des beaux jours. Il est toujours tentant, à l’approche de l’été, de disserter sur le rythme trépidant du « calendrier tribal » que nous suivons toujours attentivement à Tribal, avec la succession de salons et ventes aux enchères qui, de mars à septembre, impose aux amateurs et marchands de vivre presque dans un avion : rendez vous d’abord à Paris pour Paris rue Visconti et, depuis cette année, pour la nouvelle foire Paris Tribal ; puis marathon à New York avec MATA, AOA et les ventes de Sotheby’s et Bonhams ; cap ensuite sur Bruxelles pour assister à l’incontournable BRUNEAF ; à nouveau les États-Unis, avec les salons aoûtiens à Santa Fe avant d’atterrir une troisième fois à Paris pour Parcours des mondes... Suivant un petit rituel que vous êtes certainement nombreux à partager, j’ouvrais d’abord la page d’Artdaily pour y lire l’actualité du jour (impossible de commencer une journée de travail autrement qu’avec ce quotidien online !) Dissimulée entre l’annonce de la réouverture du Washington Monument trois ans après les dégâts causés par un tremblement de terre et la promotion de la prochaine vente de juin d’art impressionniste et moderne de Sotheby’s Paris, on pouvait lire l’annonce faite par Thomas P. Campbell, Directeur et CEO du Metropolitan Museum of Art, de la mise à disposition gratuite pour un usage non commercial de 400 000 images numériques en haute résolution d’oeuvres libres de droits de la collection mondialement connue du musée. Gratuité et immédiateté dans l’accès à une iconographie de référence, voilà qui est de bon augure pour la recherche et l’édition scientifique dans le domaine de l’art, et particulièrement de l’art tribal, où l’histoire de l’art écrite en étant encore à ses débuts, les photographies constituent l’une des sources d’information les plus essentielles et précieuses. La préparation de chaque numéro de ce magazine, dont le caractère visuel est l’un des signes d’identité les plus forts, nous le rappelle. Cette édition été n’a pas été une exception, bien au contraire. Comme si par un curieux hasard nous avions pressenti ce pari du musée new yorkais pour la promotion et l’accessibilité de l’iconographie de qualité – car c’est de ça dont il s’agit –, nous nous sommes engagés dans le financement d’une importante – pour les petits éditeurs que nous sommes – campagne photographique pour compléter les prises de vues disponibles des masques zombo (R. D. Congo) du British Museum collectés par le révérend Thomas Lewis, thème de notre dossier central signé par Annemieke Van Damme-Linseele. Nous présentons également une iconographie reativement inédite dédiée à l’art du Pacifique, se rapportant à deux projets d’exposition bientôt à l’affiche : Masterpieces. Art de Nouvelle-Guinée de Tervuren, présentée dans le cadre de BRUNEAF et Plumes and pearlshells: Art of the New Guinea Highlands à la Art Gallery of New South Wales, Sydney, du 30 mai au 10 août. Mais c’est surtout avec notre « personnalité » de ce numéro que nous célébrons ouvertement l’importance de la photographie d’oeuvres d’art. Nous avons rencontré le créateur d’images tribales par excellence : Hughes Dubois. Auteur de plus de 30 000 clichés au cours d’une carrière de plus de trente ans, il s’est récemment vu décerner le prestigieux MGA International Book Awards 2014 dans la catégorie « photographie » pour l’une de ses dernières réalisations : Art de l’Archipel Bismarck (Kevin Conru, Éd. 5 Continents, 2013). Rares sont les publications dans le domaine de l’art tribal qui ne contiennent pas une image signée Hughes Dubois et, fort heureusement, nous n’y faisons pas exception ! Elena Martínez-Jacquet Notre couverture illustre une installation de David Weber-Krebs pour l’exposition Marchandise et Savoir au Weltkulturen Museum de Francfort. Elle présente des modèles de repères de navigation Ralik Ratak, Micronésie, du XIXe - XXe siècle acquis par H. Breitkopf. Photo : Wolfgang Günzel, Weltkulturen Labor, 2013.


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