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Minneapolis Institute of Arts FIG. 13a et b : Autel du kono, ou boli, et image de l’intérieur de l’objet réalisée à partir de scanners en 3D. Bamana, Mali. Milieu du XXe siècle. Bois, terre, sang animal, textile et autres matériaux non identifiés. H. : 42,5 cm. The John R. Van Derlip Fund, MIA 2012.65. Image CT ©2012 Dr. Marc Ghysels, Bruxelles. 81 le récipient-léopard cité plus haut et une plaque représentant deux marchands portugais prêtée par le Field Museum de Chicago. Communion avec le monde des esprits montre la prédominance des relations entre ce monde-ci et l’au-delà dans l’art africain, s’inspirant des pratiques funéraires, de la divination, des associations d’initiation et de la vénération des esprits pour illustrer les invocations de l’invisible. Une figure de Mami Wata des Igbo du Nigeria rappelle brillamment le mouvement des images, des pratiques et des croyances à l’échelle mondiale (fig. 11).9 Si la performance et le mouvement constituent des thèmes centraux de la réinstallation dans son ensemble, la section Danse et musique les met en avant en faisant la part belle aux masques – notamment un volumineux costume egungun yoruba – et aux instruments de musique (fig. 10). Expression de l’identité se penche sur les objets à porter sur soi, utilisés, comme c’est le cas partout dans le monde, pour FIG. 12 (À DROITE) : Toni Malau (Saint Antoine). Kongo, R. D. Congo. Fin du XVIIIe-début du XIXe siècle. Ivoire. H. : 26 cm. Fonds offerts par les MIA Docents en honneur de Sheila McGuire, MIA 2012.6. véhiculer des informations sur l’âge, le statut social, la situation familiale et d’autres caractéristiques du genre. Ces objets vont d’un ancien collier funéraire égyptien à des photos en noir et blanc de Seydou Keita des années 1950 présageant de nouvelles identités urbaines. Enfin, les objets réunis dans la section Connexion avec les religions du monde évoquent les échanges interculturels en matière d’idées religieuses et de formes artistiques. Ils comprennent du matériel divinatoire ifa des Amériques, une tablette coranique d’Afrique de l’Ouest et une figure de saint Antoine (Toni Malau) en ivoire du peuple Kongo (fig. 12). C’est ici que le concept de « l’art africain en mouvement » prend toute sa dimension. Les informations proposées dans les salles sont volontairement limitées : les cartels sont discrètement placés sur les murs et les plateformes, mais aucun n’accompagne directement l’objet d’art à l’intérieur des vitrines ; en outre, le texte est généralement court. Les visiteurs qui souhaiteraient approfondir un sujet peuvent profiter des ressources numériques développées par TDX (The Digital Experience), un nouveau projet concernant l’ensemble du musée impliquant plusieurs départements. TDX Afrique en est la première incarnation et relève le défi commun aux musées encyclopédiques qui consiste à revitaliser et contextualiser des objets culturellement éloignés pour un large public. Les nouvelles galeries consacrées à l’art africain font office de laboratoire pour des approches innovantes d’interprétation utilisant une technologie de pointe, invitant les visiteurs à interagir avec une grande carte à écran tactile (204 cm) et des tablettes


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