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VOYAGE FLORAL Los Angeles—L’art et la spiritualité rencontrent le commerce Amulettes. Kotoko, Nigeria, Tchad ou Cameroun. Photo : Francesco Pachi. 54 et le négoce dans l’exposition Floral Journey: Native North American Beadwork, qui débutera le 15 mars 2014 à l’Autry National Center of the American West. À travers deux cent cinquante objets uniques et les histoires personnelles qui y sont liées, l’exposition présente mocassins, sacs, robes, chapeaux, vestes et autres somptueux objets ornés de perles et de piquants, issus de quinze institutions culturelles et de multiples collections privées, et montre comment les ornements floraux perlés sont non seulement devenus des motifs majeurs sur le plan artistique, mais aussi un moyen de survie économique et culturelle pour la population indigène d’Amérique du Nord. L’exposition raconte une histoire unique de convergence – et dans certains cas, de collision – de cultures dans un contexte historique désastreux, mais fait également le récit d’un échange riche d’idées, de techniques et de matériaux. Elle éclaire les nombreux siècles de conflits et de commerce, depuis les premiers contacts avec les Anglo- Américains jusqu’à aujourd’hui. Elle allie les témoignages indigènes à une analyse scientifique afin de décoder le « langage caché » au sein des différents niveaux de signification culturelle de l’imagerie florale au fil des siècles. Visible à l’Autry jusqu’au 26 avril 2015, l’exposition est accompagnée d’un catalogue illustré conçu par Lois Sherr Dubin, commissaire de l’exposition. De nombreux événements se dérouleront pendant toute sa durée, notamment un séminaire intitulé Change and Continuity: The Impact of Intertribal Trade on Material Culture. . MUSÉE à la Une CAVALIERS KOTOKO Belgrade—Depuis le 26 décembre 2013 et jusqu’au 30 avril 2014, le musée d’Art africain de Belgrade accueille Cavaliers kotoco, gardiens de l’âme, une exposition présentant la collection de Pierluigi Peroni de petites figurines à cheval en bronze, cuivre, fer, aluminium – et parfois même, bien que cela reste rare, en terre cuite ou en ivoire – oeuvres des Kotoko, peuple établi autour du lac Tchad, au Nigeria, Tchad et Cameroun. Le nombre important de pièces exposées – près de trois cents ! – permet d’apprécier la richesse des détails et d’illustrer les nombreuses nuances de cet art de la miniature, réalisé généralement d’après la technique de la fonte à AU MILIEU, DE GAUCHE À DROITE : Détail de pagne ou tablier de danse. Ojibwa. 1885. Velours, tissu et perles de verre. Don de Donna Held. Southwest Museum of the American Indian Collection, Autry National Center, 1911.G.3. Sac pour calumet. Potawatomi. Années 1860. Peau, fils et perles de verre. Don de Vera Keppler. Southwest Museum of the American Indian Collection, Autry National Center, 1409.G.154. Sac. Probablement Iroquois. 1850. Peau, tissu, perles de verre, piquants de porcépic et ficelle. Don d’Albert V. Sander. Southwest Museum of the American Indian Collection, Autry National Center, 20.X.4. Sac en bandoulière. Sioux de l’Est. Années 1850. Peau, flanelle, ruban et perles de verre. Southwest Museum of the American Indian Collection, Autry National Center, 21.X.3. Sac. Probablement Wasco. Années 1860–1870. Peau et perles de verre. Southwest Museum of the American Indian Collection, Autry National Center, 3.C.147. la cire perdue. Ces objets étaient portés comme des amulettes, suspendus à des bracelets ou des colliers, possédaient la vertu d’apaiser les forces négatives à l’origine de troubles divers : maladies, peur, tristesse entre autres calamités. E r r a t u m Dans le numéro Hiver 2013 de ce magazine, l’excellent article de Christraud Geary consacré à la collection Robert Owen Lheman au Museum of Fine Arts de Boston contenait une petite erreur, néanmoins importante. L’objet illustré en fig. 10, un bâton de cavalier en ivoire, date en réalité du XVIIIe siècle, et non du XVIe siècle comme l’indiquait la légende.


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