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APERÇU DU PARADIS Hambourg—Pendant un peu plus d’un an, du 15 décembre 2013 au 31 décembre 2014, le Museum für Völkerkunde de Hambourg présente Blick ins Paradies – Südsee erleben in historischen Fotografien (Un aperçu du paradis. L’expérience des mers du Sud dans la photographie historique), une exposition interrogeant des photographies de Polynésie d’origines diverses datant de la période coloniale. Sélectionnés dans les archives du musée ou issus de collections privées, telles celle de la famille Godeffroy ou du docteur Eduard Arning – qui vécut à Hawaï entre 1883 et 1886 – ces clichés ont été pris aussi bien par des photographes professionnels que par des amateurs. Les images offertes au public – des paysages idylliques nous renvoyant à l’idée du paradis, bien sûr, mais aussi des scènes de travail dans les plantations, des portraits anthropométriques, des photographies de studio, etc. – révèlent la réalité complexe d’un vaste territoire sous domination occidentale. L’exposition s’attarde également sur l’importance de cette contrée dans le rayonnement commercial de la ville de Hambourg à l’approche du XXe siècle. Un catalogue bilingue allemand-anglais vient d’être présenté en février dernier, pour le plaisir de tous ceux que le sujet intéresse et qui voudront retenir la poésie des images offertes au public dans les salles du musée. J. S. Kubary : photographie du chef Pua-pua avec son entourage, Savaii, Samoa. Archives du Museum für Völkerkunde de Hambourg. Avec l’aimable autorisation du Museum für Völkerkunde de Hambourg. E. Neuhaus : portrait de Fai Atanoa, pris en 1896. Archives du Museum für Völkerkunde de Hambourg. Avec l’aimable autorisation du Museum für Völkerkunde de Hambourg. (À DROITE) Ensemble de masques de la période néolithique anciens de 9000 ans. Avec l’aimable autorisation du musée d’Israël, Jérusalem. (À GAUCHE) Femme à bicyclette photographiée en Polynésie française vers 1897. Archives du Museum für Völkerkunde de Hambourg. Avec l’aimable autorisation du Museum für Völkerkunde de Hambourg. FACE À FACE Jérusalem—Le musée d’Israël fera l’actualité au printemps avec une exposition ouvrant le 11 mars, et qui sera à l’affiche jusqu’au 13 septembre 2014. Due au Dr Debby Hershman, Face to Face: The Oldest Masks in the World (Face à face, les plus anciens masques au monde) est, à bien des égards, une première puisque jamais auparavant la presque totalité des masques anthropomorphes en pierre connus datant de plus de neuf mille ans – soit douze exemplaires – n’avaient été réunis, qui plus est sur leur territoire d'origine. Ce projet est l’aboutissement de dix ans de recherche de la commissaire de l’exposition motivés par la découverte fortuite de photographies montrant des pièces semblables aux deux masques néolithiques conservés dans le musée, provenant l’un de Nahal Hemar, dans le désert de Judée, et l’autre de Horvat Duma, près des monts de Judée. Il s’ensuivit une véritable enquête qui permit d’identifier dans diverses collections à travers le monde plusieurs masques de ce type, caractérisés par leurs orbites et leur bouche évidées et la présence de perforations latérales probablement destinées à accueillir des mèches de cheveux. Cette recherche fondée sur des analyses stylistiques et iconographiques fut complétée par des investigations archéologiques poussées dans les universités de Tel Aviv et de Jérusalem visant à confirmer leur origine et leur authenticité et à essayer de mieux cerner leur fonction, probablement liée à un contexte religieux ou magique.


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