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MMASWQAUNEAS PPWOO 115 En examinant les tendances au sein d’un canon stylistique, comparer plusieurs masques fabriqués par un sculpteur pour différents clients permet d’apporter un autre éclairage sur les choix d’un sculpteur. À titre d’exemple, trois remarquables masques Pwo figurant dans les collections de l’University of Iowa Museum of Art, du Metropolitan Museum of Art et dans une collection privée (fig. 1, 14 et 15) illustrent incontestablement le travail d’un maître-sculpteur réalisé dans le respect des canons stylistiques tshokwe définis. Tous trois font partie d’un ensemble de masques attribués à cet artiste, et sont sculptés avec un niveau de précision modèle qui se retrouve d’un masque à l’autre, à quelques légères variations près. Ces trois exemplaires ont été réalisés de façon similaire. Les masques de l’Iowa et du Metropolitan Museum ont un front identique chiengelyengelye (croix), une mupila (« trace de larme »), et des chijingo, des marques de scarification disposées en rosace sur les joues / les côtés du visage. L’exemplaire de la collection privée affiche des marques de scarification différentes sur les joues, à savoir une triple interprétation de la trace de larme, mupila (mipila au pluriel). Deux autres exemplaires abrités au Museu de Etnologia de Lisbonne des collections portugaises se rapprochent de ces masques dont il vient d’être question. L’un d’eux ressemble aux exemplaires de l’Iowa et du Metropolitan Museum (fig. 16). Quant à l’autre, attribué au même sculpteur, il présente quelques différences dans la sculpture (fig. 17). Sur cette pièce, vraisemblablement créée plus tard dans la carrière du sculpteur, la surface stylisée du visage est traitée de manière plus arrondie, ce qui confère au masque des contours plus doux. Le traitement de la ligne des sourcils, cernée ici par des incisions, varie également tandis que la bouche est pourvue de lèvres pointées vers l’intérieur (au milieu), ce qui réduit l’importance visuelle des dents. Les masques attribués à ce sculpteur conservent dès lors la marque spécifique d’un style initial, bien arrêté – et efficace d’un point de vue artistique – pour varier quelque peu (probablement) ultérieurement du fait d’un léger changement dans son interprétation d’une forme connue. Les éléments


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