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NEUBERGER MUSEUM OF ART FIG. 25 : Volet de grenier. Dogon, Mali. XIXe - XXe siècle. Bois. H. : 79,4 cm. Ex. Coll. J.J. Klejman, New York, 1967 ; Helen W. Benjamin, New York et Denyse et Marc Ginzberg. Collection des Amis du Neuberger Museum of Art, Purchase College, State University of New York,inv. EL 03.2005.01. Don de Denyse et Marc Ginzberg. Avec l’aimable autorisation de Sotheby’s, Inc. 105 FIG. 23 (CI-DESSOUS) : Figure féminine lu me. Dan, Liberia. XXe siècle. Bois, fibres et métal. H. : 64,8 cm. Neuberger Museum of Art, Purchase College, State University of New York, inv. 1999.06.05. Don de Lawrence Gussman en mémoire du Dr Albert Schweitzer. Photo : Jim Frank. FIG. 24 : Figure pombia, enfant du Poro. Sénoufo, Côte d’Ivoire. XIXe - XXe siècle. Bois (Khaya senegalensis). H. : 80 cm. Ex. Coll. Alfred Muller, avant 1975 ; I. Zango, New York, 1980 et Denyse et Marc Ginzberg, 1980-2007. Collection des Amis du Neuberger Museum of Art, Purchase College, State University of New York, inv. EL 15.2007.01. Don de Denyse et Marc Ginzberg. Photo : Jim Frank. comme un important signe de richesse. Le deuxième textile est un pagne en écorce mbuti de la R. D. Congo (fig. 27), orné de motifs abstraits appliqués au moyen d’un pigment organique noir. Ce textile possède aussi une valeur historique particulière : non seulement, il est antérieur aux années 1980 – une époque où de nombreux tissus de ce type étaient confectionnés exclusivement pour l’exportation –, mais tout semble indiquer qu’il date d’avant les années 1970, période à laquelle Marc Felix l’acquit auprès de Charles Henault, chercheur à l’Institut des musées nationaux du Congo.29 Enfin, l’acquisition la plus récente, faite en mémoire de Marc Ginzberg, est une hache cérémonielle yoruba (fig. 26), dégageant une grande puissance et remarquablement exécutée. Venant s’ajouter au corpus d’oeuvres yoruba de la collection du NMA, elle se distingue nánmoins par sa rareté. En effet, seuls trois exemplaires de ce genre sont connus.30 Ces haches seraient des symboles de statut des chefs et des guerriers qui avaient les moyens de se les procurer. Appelée aringo et consacrée à Ogun, dieu du fer et de la guerre – la deuxième divinité, ou orisha, en importance du panthéon yoruba –, cette pièce fait écho à un autre objet rituel de la collection du Neuberger : un bâton ou baguette de danse yoruba qui représente la puissance de Shango, l’autre divinité, ou orisha, importante du panthéon yoruba. Complémentaires, ces deux objets rituels diffèrent pourtant dans leurs iconographies et leurs styles, l’un caractéristique du nord-est et l’autre du sud-ouest du territoire yoruba. Rayonnement et perspectives En 2007, une nouvelle présentation pour les arts d’Afrique fut inaugurée. Quatre-vingt-cinq des plus beaux objets, soit près du double de ce qui était auparavant exposé, furent réinstallés dans deux toutes nouvelles salles de deux mille cinq cents mètres carrés : un espace bien plus grand que le précédent. Imaginée par le consultant en design Ray Ring, la scénographie accorde à chaque objet son propre espace d’exposition, tout en répondant à un découpage géographique très vaste. Le visiteur est ainsi invité à découvrir les pièces et à les associer à d’autres objets ainsi qu’à des thématiques culturelles. La présentation cherche également à bousculer le statisme si souvent inhérent aux collections permanentes en permettant d’accueillir des prêts, de nouvelles acquisitions et de petites expositions thématiques, sans que la clarté dans la disposition des oeuvres ne soit affectée. Cette rénovation accorde encore plus d’importance à l’art africain au sein du NMA et renforce ses liens avec l’art moderne, la grande passion de Roy R. Neuberger. Même si les contextes culturels demeurent très différents, les oeuvres africaines transcendent l’histoire et les lieux,


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