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UNE IMPORTANTE SCULPTURE AU LACMA Los Angeles—En avril dernier, le Los Angeles County Museum of Art fit l’acquisition d’une ancienne et importante figure de maternité de sanctuaire bamana façonnée dans un style appelé gwandusu. Cette figure d’environ un mètre de hauteur représentant une mère assise tenant un enfant sur ses genoux a été datée par le carbone 14 d’une période située entre 1432 et 1644, ce qui la rend plus ancienne que les figures du même genre se trouvant au Metropolitan Museum of Art et dans d’autres musées abritant d’importantes collections d’art africain. En effet, selon Polly Nooter Roberts, conservatrice pour l’art africain au LACMA et africaniste réputée à UCLA, « Il s’agit de l’une des plus anciennes sculptures africaines en bois ayant subsisté et probablement la plus vieille figure Gwan qui soit. » Bien qu’il lui manque certains éléments, en particulier la tête du bébé ainsi que les pieds et les nattes caractéristiques de la mère, elle constitue néanmoins un très bel exemple d’une forme qui se révèle trop souvent massive et maladroite. Comme le Los Angeles Times l’a signalé, le Comité des collectionneurs du LACMA a déboursé 1 million de dollars – pour un budget total de 3 millions destiné aux acquisitions – afin d’acquérir la sculpture, presque le double du prix payé pour toute autre pièce cette année. Cette acquisition réaffirme l’engagement du musée à bâtir une collection majeure d’art africain. Une galerie consacrée à l’Afrique a d’ailleurs été inaugurée cette année. Vue de l'extérieur du Museum for African Art, désormais Africa Central. Avec l'aimable autorisation du Africa Central, New York. Figure de la mère et l’enfant pour la Gwan association. Bamana, Mali. 1432-1644 apr. J.-C. Bois. H : 99 cm. Don du Comité des collectionneurs 2013, avec des fonds supplémentaires apportés par Kelvin Davis et Bobby Kotick. Photo © 2013 Museum Associates/LACMA. CHANGEMENT DE CAP POUR LE MUSEUM FOR AFRICAN ART New York—Le processus très laborieux visant à créer un nouvel espace destiné au Museum for African Art vient de prendre un nouveau tournant. L’institution a annoncé au mois d’août qu’elle modifiait sa mission : d’un simple musée dédié à l’art africain, elle devient un centre de politique africaine, dans l’esprit de l’Asia Society. Les projets du nouveau centre comportent toujours un musée, mais il sera accompagné d’un institut de politique et d’un club dont les membres s’intéressent à l’Afrique, tandis que l’orientation générale du centre concernera la promotion du développement sur le continent africain. Le conseil d’administration de l’institution espère que cette assise plus large contribuera à sa campagne de financement visant à récolter soixante millions de dollars, la somme qui permettrait d’achever le nouvel espace situé sur la 110e rue et la 5e avenue, à l’extrémité nord du Museum Mile de New York. Une cérémonie d’inauguration rebaptisant cet espace inachevé en Africa Central s’est déroulée le 26 septembre et était organisée par Hadeel Ibrahim, co-président du conseil d’administration du centre et directeur général de la Fondation Ibrahim située à Londres. Plusieurs personnalités ont assisté à l’événement, comme le révérend Jesse Jackson, Harry Belafonte, Bono et le milliardaire philanthrope Mo Ibrahim. NOUVELLE CONSERVATRICE POUR L’ART AFRICAIN À SAINT-LOUIS St. Louis—Nichole N. Bridges a rejoint le Saint Louis Art Museum comme conservatrice associée pour l’art africain et conservatrice associée responsable de la supervision du département des arts d’Afrique, d’Océanie et des Amériques du musée. Récemment, Bridges était conservatrice associée au Newark Museum. Précédemment, elle était responsable du département des arts d’Afrique, des Amériques, d’Asie et des îles du Pacifique au Baltimore Museum of Art et éducatrice au Brooklyn Museum. Elle est titulaire d’un doctorat de l’université du Wisconsin à Madison, dont la thèse abordait principalement la sculpture kongo en ivoire du XIXe siècle issue de la côte de Loango dans l’ouest de l’Afrique centrale. Elle a obtenu de prestigieuses bourses au Metropolitan Museum of Art de New York, au Musée royal d’Afrique centrale de Tervuren, en Belgique, et au National Museum of African Art de la Smithsonian Institution, à Washington. Nichole N. Bridges. Photo : Wilson Santiago. MUSÉE à la Une


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